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Working Men's Club

Working Men's Club

Working Men's Club - Working Men's Club
Chronique Album
Date de sortie : 02.10.2020
Label : Heavenly Recordings
45
Rédigé par Laetitia Mavrel, le 28 septembre 2020
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Souvent portés aux nues et à juste raison, Fat White Family ne cessent de faire germer les nombreuses graines qu'ils ont semé depuis quelques années dans le paysage audio anglais.
Working Men's Club sont déjà connus de nombre d'entre nous pour avoir assuré les premières parties de ces derniers et de Mac DeMarco avant de se lancer dans une première salve de clubs et de festivals entre 2019 et le début de la pandémie. Les spectateurs de la dernière édition des Inrocks Festival en mars dernier ont alors pris une sacrée claque en découvrant ce post-punk synthétique de haute-volée made in UK.

Ayant subi le report de la sortie dû au COVID-19, nous découvrons enfin l'intégralité du premier album éponyme de Working Men's Club avec un enthousiasme non feint.
Les cinq jeunes membres menés par le charismatique Sydney Minsky-Sargeant nous offrent un album tout simplement addictif et jouissif. A la myriade de synthés et de samples formant un mille-feuille jamais indigeste construit autour d'un son majoritairement cold wave, viennent s'ajouter riffs de guitare et de basse bagarreurs qui rappellent que dans les environs de Manchester, on ne reste pas pour boire le thé et se conter fleurette.


Lors de l'interview nous ayant été accordée en amont de leur second concert en ligne en direct du Brudenell Social Club à Leeds, Sydney Minsky-Sargeant nous avait alors avoué détester que l'on colle des références – illustres ou non- à sa musique, nous expliquant que tout ce qu'il écrit est spontané et ne saurait se revendiquer de tel ou tel artiste. Les comparaisons ayant déjà été faites – et à juste titre- avec une pelleté de grands noms punk, dance et house, nous tenterons de respecter sa volonté.
Les dix titres de Working Men's Club sont tous des petites bombes dansantes et exultantes. Là où l'on aurait pu souffrir d'un mélange maladroit et lourd de samples tous plus rétros les uns que les autres, le groupe arrive avec brio à toujours mettre en exergue une mélodie en la pointant d'un curseur plus ou moins rock, selon si la guitare ou les claviers l'emportent.


Les chiens ne faisant pas des chats, les Working Men's Club ayant en leur sein la guitariste et claviériste Mairead O'Connor de The Moonlandingz , un des rejetons de Fat White Family, et s'étant acoquinés également avec les délirants Warmduscher, autre cousinade, on ne s'étonne pas de l'extravagance dans laquelle baignent tous les morceaux. Parfaitement cohérents (ce qui peut être difficile avec de tels arrangements), les titres sont tous imprégnés de cette fièvre qui s'empare de nous lorsque nous bravons un dancefloor ou un mosh pit convaincus par ce que nous entendons.

Les singles les plus révélateurs comme Valleys, Teeth et A.A.A.A sont la preuve de l'érudition de leur compositeur Sydney Minsky-Sargeant qui, du haut de ses vingt ans, arrive à s'imprégner de façon très intelligente de tout un tas de références punk, garage, disco et new wave, balayant mine de rien quatres décennies.
Working Men's Club entrent directement dans la cour des grands avec ce très bon premier album. Nous ayant déjà prouvé leur talent sur scène, il n'y a aucune excuse valable pour ne pas rattacher les wagons après ces très longs mois d'attente.
tracklisting
    01. Valleys
  • 02. A.A.A.A
  • 03. John Cooper Clarke
  • 04. White Rooms And People
  • 05. Outside
  • 06. Be My Guest
  • 07. Tomorrow
  • 08. Cook A Coffee
  • 09. Teeth
  • 10. Angel
titres conseillés
    Valleys, A.A.A.A, Teeth, Cook A Coffee
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