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The Comet Is Coming

Hyper-Dimensional Extension Beam

The Comet Is Coming - Hyper-Dimensional Extension Beam
Chronique Album
Date de sortie : 23.09.2022
Label : Impulse! Records
4
Rédigé par Pierre-François Long, le 21 septembre 2022
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Voilà un disque fort difficile à chroniquer. Parce qu'on ne sait pas trop dans quelle catégorie le ranger (electro jazz ? space funk ?). Parce qu'au moment où on pense avoir compris où le groupe voulait en venir, le morceau suivant remet tout en question. Parce que des passages de très haut vol côtoient des instants beaucoup moins transcendants. Bref, Hyper-Dimensional Expansion Beam est un disque désarçonnant.

Pour situer la chose, il faut savoir que The Comet Is Coming est un trio, composé d'un claviériste (Dan Leavers, a.k.a. Danalogue), un batteur (Max Hallett, a.k.a. Betamax) et d'un saxophoniste (Shabaka Hutchings, a.k.a. King Shabaka). Là comme ça, on se dit, « bon OK, les gars font du jazz, quoi ». Sauf que pas du tout, ce serait trop simple. Parce que comme son pseudo l'indique, le Danalogue, il s'y connaît en claviers, et qu'on est assez loin du pianiste de cabaret. Et pour couronner le tout, le disque est exclusivement instrumental, le saxophone prenant la place de la voix pour certains morceaux.

Le Code d'entrée (mouarf) pose immédiatement les bases du son du groupe. Une intro rétro-futuriste, puis un mélange de beat electro et d'un saxophone très jazz, le tout porté par une rythmique splendide. C'est extrêmement intéressant et original, et ça montre aussi la maîtrise technique dont fait preuve le trio. Alors oui, parfois, par la suite, les trois larrons s'égarent un peu en chemin. Avec des sonorités parfois limite club lounge branchouille (Technicolour), voire console Megadrive (Pyramids), sans parler du seul morceau sans saxophone, ce dernier étant remplacé par.... une flûte de pan (Aftermath), il y donc quelques fautes de goût à relever.
Mais abstraction faite de ces dernières, l'ensemble tient sacrément bien la route. Lucid Dreamer, tout en souplesse, Frequency Of Feeling Expansion en mode « Miles Davis s'est converti à l'electro », Atomic Wave Dance et sa partie de batterie démentielle à contre-temps, les grands coups de synthé sur le final de The hammer... Tout ceci est très original et on en redemande.

Futés, les membres du groupe ont même placé en plein milieu de l'album le titre à la fois le plus long et, osons l'écrire, le plus fascinant de celui-ci, à savoir Angel Of Darkness. Plus de deux minutes d'infrabasses dantesques avant que le morceau ne bascule dans un enchevêtrement de sons et de mélodies assez extraordinaire. Six minutes et cinquante-sept secondes de très grande classe, et qui montrent l'étendue des talents des trois musiciens.

Un album pas parfait, certes, mais dont les meilleurs moments justifient largement, si ce n'est l'achat, au moins l'écoute !
tracklisting
    01. Code
  • 02. Technicolour
  • 03. Lucid Dreamer
  • 04. Tokyo Nights
  • 05. Pyramids
  • 06. Frequency Of Feeling Expansion
  • 07. Angel Of Darkness
  • 08. Aftermath
  • 09. Atomic Wave Dance
  • 10. The Hammer
  • 11. Mystik
titres conseillés
    Code, Frequency Of feeling expansion, Angel Of Darkness, Atomic Wave Dance
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