The Paddingtons

Venus de nulle part, c'est à dire de Hull, quelque part en Angleterre, The Paddingtons ont pris le nom de la gare londonienne par laquelle ils débarquaient dans la capitale britannique. Figures caricaturales de tous ces groupes en THE qui inondent bacs et charts, le groupe a bénéficié d'un buzz incroyable avant même la sortie de leur premier album. Bookés par Hedi Slimane pour son anniversaire du Triptyque, supportés par Pete Doherty qui leur permet de faire la premiere partie des Babyshambles... Alan McGee s'étant emparé du fléau, The Paddingtons étaient attendus au tournant.

Le résultat est loin d'être décevant. Loin du formatage très « années 2000 » des Rakes ou des Block Party, The Paddingtons vont plutôt chercher leur force dans les dernières années de la décennie 70s. A coup sûr ils auraient été potes avec les Buzzcocks et auraient squatté à Hampstead. Ils seraient morts d'une overdose ou auraient été assassinés pour des histoires d’argent. Mais les temps ont changé et le marketing a fait sont travail et verni les touches brutales de la musique des Paddingtons. Il en ressort donc un album plutôt bon, très « punk rock / anti-pop », jusqu'a en devenir un peu ridicule parfois pour des mômes d'a peine 21 ou 22 ans, mais sans réelles variations d’un morceau à l’autre. The Paddingtons sont en effet là où on les attend tout au long de ces 11 chansons composées selon le même format sans chercher à découvrir d’autres recoins de la musique rock.

Par conséquent, les morceaux les plus accrocheurs restent les premiers de l'album à savoir Some Old Girl, Worse For Fear ou Loser, avant que l'absence de surprise viennent atténuer le bonheur d'avoir découvert une musique déjà proposée à de nombreuses reprises depuis 1976 ! Le principe est simple : des guitares, une batterie, une grosse voix pas trop mélodieuse et... laisser Alan McGee emballer le tout.

Pas le disque du siècle, ni même celui de l'année, First Come First assure la recette qui fit le succès des grands frères des Libertines sans disposer du même romantisme... tant pis pour eux !