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Festival FNAC Live

Paris, du 15 au 18 juillet 2015

Live-report rédigé par Déborah Galopin le 20 juillet 2015

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Ce jeudi 16 juillet, les concerts du Festival Fnac Live ont commencé un peu plus tard que les autres soirs avec seulement quatre groupes au programme, mais quels groupes ! De toute évidence, cette soirée était attendue par beaucoup de monde car la place de l'hôtel de ville n'a pas tardé à se faire envahir.

SOV C'est le groupe Minuit qui ouvre ce deuxième soir de festivités. La voix de la chanteuse ne nous est pas inconnue. Elle nous projette quelques décennies en arrière en nous rappelant le mythique groupe que formait les Ritas Mitsouko. Et pour cause ! Simone Ringer, chanteuse, et Raoul Chichin, guitariste ont de qui tenir. Ils sont accompagnés sur scène par quatre autres membres. Aucun doute sur le fait qu'ils ont hérité du talent de leurs parents, mais aussi de leur style complètement décalé qui plaît tant. Ils expriment leurs personnalités sur scène et ils y sont à l'aise. Ils terminent sur le titre Flash, Simone rit dans le micro et on se dit alors qu'elle est frappée d'une sorte de génie fou.

SOV Entre Minuit et Django Django, le Festival Fnac Live nous réserve une petite surprise puisque monte sur scène un artiste qui n'avait pas été annoncé. Declan McKenna est seul sur scène à la guitare, au chant et aux arrangements électroniques, ce qui force déjà le respect. Mais lorsque nous regardons plus attentivement, bien que son visage soit en parti dissimulé sous ses cheveux et ses lunettes de soleil, c'est par ses traits d'adolescents que nous sommes frappés. Certes, par moment quelques faiblesses sont perceptibles comme une voix qui chevrote, mais on lui pardonne aisément étant donné qu'il n'a que seize ans. On se prend d'affection pour ce garçon lorsqu'il s'excuse presque d'être là. Seize ans et déjà un talent immense pour la musique. Le set n'aura duré que dix minutes, mais ce sont dix minutes qui auront fait naître l'admiration.

SOV Le groupe britannique Django Django vient ensuite nous proposer son rock psychédélique. La pochette de leur dernier album est affichée en grand, reprenant la sculpture du Paresseux de Lord Frederic Leighton dont une orange vient cacher ses parties génitales. Un goût pour l'esthétisme qu'on retrouve également dans leur musique. Ils débutent avec Introduction et enchaînent avec un second titre. Une transition instrumentale qui dès le début nous permet de ne pas perdre le rythme. Les guitares rock se mêlent à des sons électroniques, agrémenté d'un choeur aérien où les vocalises sont nombreuses. C'est sur leur dernier morceau WOR qu'ils auront le plus joué avec le public. Un bruit de sirène fait monter la tension, tandis que le rythme se fait de plus en plus pressant et pesant. Au milieu du morceau, Vincent Neff, le chanteur, demande au public de s'accroupir. Cela prend quelques secondes. Lorsque la musique repart, la foule se lève à l'unisson dégageant une énergie monstrueuse. On ne se sera pas ennuyé une seconde avec eux.

SOV Selah Sue était déjà là au Festival Fnac live de 2011 et elle est revenue cette année pour le plus grand plaisir de tous. C'est a capella qu'elle commence à chanter alors qu'elle n'est pas encore sur scène. Dès qu'elle apparaît, les acclamations pleuvent. C'est face à un ventilateur qu'elle vient se placer pour chanter. Son haut blanc flotte, tandis que ses bras s'élèvent, donnant un sentiment de légèreté au titre Alive. Elle enchaîne avec ses plus grand tubes dont Alone et Raggamufin, alternant avec des chansons qui pulsent et d'autres où elle commence seule à la guitare sèche avant d'être rejointe par ses musiciens. Sur Peace Of Mind elle nous fait entendre une voix lyrique qui contraste avec le style plus rap du refrain. Elle déploie une belle énergie, mais on a tout de même un sentiment qu'il manque un petit quelque chose. La proximité avec le public peut-être ? Ou au contraire quelque chose dans son attitude qui paraît un peu surfait.

SOV Le public, impatient, guette l'arrivée de Christine And The Queens. Après quelques douze minutes de retard, les projecteurs éclairent Christine et ses danseurs au rythme des beats. Le show commence réellement à partir du second morceau, Science Fiction. Christine ne se contente pas de chanter, mais prend part à la chorégraphie avec ses quatre danseurs, sans faute de synchronisation. Dans une ambiance plus intimiste, elle raconte ses Paradis Perdus. D'une main, elle se couvre la joue droite de paillettes, faisant briller ce double d'elle-même, Christine. Le moment est fort quand le public reprend « je fais tout mon make-up au mercurochrome ». Elle offre un véritable spectacle, entre jeux de lumières, néons suspendus et danses. Pourtant, entre les différents morceaux, elle demeure spontanée. Elle n'hésite pas à improviser en se prenant pour Beyoncé ou à tutoyer la foule devenue une seule personne. Nous nous disons au revoir sur Nuit 17 à 52 alors que, dans le noir, viennent luire portables et briquets.

Nous étions quelques 30 000 de l'hôtel de ville jusqu'à Châtelet. Et même si on n'a pas vu François Hollande, qui aura fait une furtive apparition dans l'espace presse le temps de quelques photographies avec Selah Sue, on aura quand même entendu et vu de belles choses.
artistes
    Minuit
    Declan McKenna
    Django Django
    Selah Sue
    Christine & The Queens
photos du festival