L'invasion de Budapest par le public du Sziget Festival s'accompagne d'une forte hausse des températures, compliquant ainsi la vie des artistes, organisateurs ou festivaliers. Il faut saluer les efforts entrepris en réponse, à commencer par des zones équipées d'air conditionné, incluant les fronts de scène.

La journée se poursuit avec l'arrivée des personnes sur le camping, rapidement rempli de drapeaux, tapis, serviettes et nombreux autres objets. Hollandais, Français, Allemands ou Italiens se regroupent au sein de camps, tant et si bien qu'il est rare d'entendre une personne s'exprimer dans la langue locale.

A 19h, le public est invité à jouer avec des bulles de savon, avant que
Quimby ne montent sur scène pour préparer le terrain à Florence And The Machine, tête d'affiche du jour. Groupe hongrois très populaire, Quimby se fait apprécier par la diversité des langages utilisés dans les chansons, des solos de percussions de plusieurs minutes et un frontman digne de Robbie Williams. Un concert achevé avec deux de leurs chansons les plus connues,
Sehol Se Talállak (ndlr :
Can't Find You Anywhere) et
Magam Adom (ndlr :
I Give Myself).

En parallèle,
Selah Sue a quant à elle rempli l'A38 de son groove... et ses fans, pas seulement hollandais et belges. Un second concert de rang après une dernière prestation en date en avril. Affichant sa coiffure habituelle, elle démarre avec un extrait de son nouvel album,
Alive, avant de proposer un mélange de soul, hip-hop et folk, une reprise de Lauryn Hill (
Lost Ones) et ses classiques
Crazy Vibes et
Raggamuffin. En dépit de la chaleur et du manque d'aération de la tente, le public lui sera fidèle jusqu'au bout. Même si ses compositions sont parfois personnelles et intimes, l'ambiance sera au rendez-vous, à l'image de
Alone et
Peace Of Mind. Rendez-vous sur le Main Stage la prochaine fois ?
Sur cette même scène,
Florence And The Machine a rassemblé un public d'une surprenante densité, et ce pour leur premier concert en Hongrie. Florence n'a que vingt-huit ans et sa force et son énergie sont contagieuses. Avec une tenue élégante, sans cesse en mouvement bien que nue-pieds, on se souviendra notamment de la passion qu'elle dégage. De
Ship To Wreck à
What Kind Of Man et autres tubes, Florence s'ouvre au public et n'hésite pas à communiquer sans cesse. Elle ira même jusqu'à inviter des fans sur scène durant
You Got The Love avant de finir sur
Dog Days Are Over.
Future Island se voient malencontreusement placés en concurrence directe avec Florence And The Machine. Pour cette raison, nous ne pourrons écouter qu'une poignée de leurs chansons ce soir, dont
Seasons (Waiting On You) parmi leurs plus connues. A cet instant, après avoir profité de
Spirit,
Doves et
The Chase, le public est alors au comble de son excitation. Toutes ces personnes n'auront rien manqué des gesticulations uniques de Samuel T. Herring, très attaché à remercier le public en hongrois à l'issue de chaque titre.

Le concert de
Jungle est par la suite lancé par la sirène de
Platoon. Le duo électro-funk-soul de Londres se présente au Sziget Festival à sept musiciens sur scène, avec une setlist constituée exclusivement ou presque de titres extrait de son premier album éponyme. La communication avec le public est ici plus limitée mais
Busy Earnin' provoquera tout de même d’impressionnants mouvements de foule.
Notre soirée s'achève avec
Palya Bea sur le Telekom VOLT Festival Stage via une bonne dose de musique gipsy authentique !