Cette journée sera la journée des surprises, mais aussi celle marquant le début officiel du festival. Il fait près de 40°C, la poussière est partout, et les déchets envahiront elles aussi le sol du site dans quelques heures.
Gogoal Bordello délivrent un excellent concert en cet après-midi ensoleillé et surprennent le public local en proposant un medley de classiques hongrois via les groupes des 70s Skorpio et LGT. Cet étrange cirque s'est emparé du Main Stage, même si leur style et leurs attitudes auraient plus eu leur plage sur la MasterCard World Music Stage.

Sur cette même scène, nous sommes par la suite surpris par les ukrainiens de
DakhaBrakha, notamment en raison de leur son unique et de superbes costumes et chapeaux (un exploit compte-tenu de la chaleur). Leur univers est unique, avec des mélodies slaves élégantes et variées délivrées avec facilité.

De retour sur le Main Stage, nous retrouvons
The Horrors qui ont lancé leur concert en dépit de la chaleur étouffante mais rencontrent quelques difficultés à faire décoller leur prestation. On retiendra essentiellement de leur venue le saut de Faris Badman dans la foule, lequel ne réapparaîtra pas sur scène en cette fin de concert.
Le thème de la fête du jour est celui des drapeaux. Près de 15 000 d'entre eux, à l'effigie du festival, ont ainsi été distribués et accompagnent ceux apportés par le public. Sur scène,
The Script débutent leur concert avec le titre
Painted The Town Green et ses effets de lumière de la même couleur, le tout étant dédié à leur ville natale de Dublin. Contrairement à ce que
The Man Who Can't Be Moved pourrait laisser croire, Danny O'Donoghue, le leader, ne se prive pas de descendre de la scène pour profiter du contact avec le public, avec plus de réussite que de son prédécesseur.

L'heure de
No Good in Goodbye a sonné, mais les horaires des concerts sur le festival sont respectés à la lettre et il est temps de partir. Le site est très étendu, avec plus de deux kilomètres de long, et les distances d'une scène à l'autre sont significatives.
Avant la tête d'affiche du jour, nous trouvons le temps de nous rendre au Fidelio Classical & Jazz Stage où le
Armel Orchestra laisse le public mener la danse. C'est un réel plaisir que d'apprendre quelques bases de la part de Vajda Gergely puis de réellement diriger par la suite l'orchestre. Mention spéciale au public qui n'aura pas lancé de tomates aujourd'hui.
Alt-J vont par la suite être la révélation du jour. Le fait de se produire en live, qui plus est en plein air, apporte une nouvelle dimension à leur musique et transforme le concert en expérience psychédélique. Il n'est à cet instant même plus surprenant de voir déambuler dans le public des bananes, un moine et deux vaches.
Certes la musique ne se prête pas au crowd surfing ou aux pogos, et le public est moins compact et préfère pour beaucoup rester assis au loin, mais
Left Hand Free pousse les fans à se déhancher. A l'écoute de
Dissolve Me ou
Breezeblocks, on souhaiterait presque que le concert ne se termine jamais.
Ne reste que le temps de faire un détour par le Cirque pour un show pyrotechnique peut convaincant, tandis que notre journée se finit avec
Budapest Bar au Telekom VOLT Festival Stage où différents chanteurs lors de chacune des chansons se chargent alors de reprendre divers classiques en langue hongroise accompagnés d'un orchestre gipsy.