Alors que la neige recouvre tout le pays à l'exception de la Capitale, les amateurs de Rock'n'roll ont bravé le froid pour se réfugier à La Clef de Saint-Germain en Laye. En début de soirée, c'est
Blackfeet Revolution qui a accepté la mission quasi-impossible de jouer en première partie de Jim Jones et son gang. Et pourtant, le groupe Français va parvenir à réchauffer l'audience avec des titres efficaces et totalement maîtrisés.
Une petite bière plus tard, le sous-sol de la Clef se remplit pour accueillir
The Jim Jones Revue, lesquels débutent tout juste une tournée de l'hexagone. Les hostilités commencent avec
Big Hunk O Love, un titre du King Elvis Presley, interprété avec violence par le groupe Londonien. La formation enchaîne vite sur ses compositions, toujours aussi efficaces, notamment
Rock'n'Roll Psychosis et
Burning Your House Down. Avec un second album sorti l'année dernière, le groupe dispose maintenant d'un répertoire bien plus rempli et varié qu'auparavant.

Malgré cela, Jim Jones ne s'accorde aucun répit et parsème son show de nouveaux titres qui s'éloignent quelque peu du style habituel du groupe. Après avoir fait augmenter rapidement la température dans le public, les musiciens vont quitter leurs instruments pour interpréter un nouveau morceau avec un simple rythme de batterie discret, l'ensemble du groupe chantant en choeur telle une chorale Gospel transpirante. Une pause étonnante mais bienvenue au beau milieu de cette performance effrénée.
Puis le show reprend son rythme de croisière, agrémenté de riffs électriques et de hurlements. Le public qui semblait conquis d'avance est littéralement à genoux devant Jim Jones. Les premiers rangs ressemblent à une horde de zombies tentant d'agripper le frontman à chaque fois qu'il s'approche un peu de l'avant de la scène, donnant lieu à un spectacle à la limite du sexuel, dont Jim Jones semble beaucoup s'amuser. Le groupe quitte la scène après avoir enchaîné un habile mélange de titres inédits et de classiques comme
Hey Hey Hey Hey ou
Elemental.

En guise de rappel, The Jim Jones Revue vont proposer deux titres : un morceau qui figurera sur un album hommage à Jeffrey Lee Pierce (Gun Club) prévu pour le mois prochain,
Ain't My Problem Baby, puis, afin de conclure la soirée comme il se doit,
Princess And The Frog. Un dernier coup de grâce aux fans en transe qui n'auront plus senti le froid durant les quelques heures ayant suivi le concert !