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Lostprophets
Young Guns

Paris, Bataclan - 8 mai 2012

Live-report par Romain

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Il y a deux ans, à la même période de l'année, les Lostprophets s’étaient déjà produits au Bataclan. Les gallois ont donc décidé à nouveau de faire passer le « Weapons Tour » par cette même salle parisienne, dont seul le parterre était occupé par un public toutes catégories d’âges confondues.

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Il ne fallait pas arriver en retard en ce 8 mai pour assister à la première partie des Lostprophets, Young Guns, petit groupe de rock alternatif « from London, England », venant interpréter autant de titres de leur nouvel album Bones que de l’ancien, All Our Kings Are Dead, et mettre ainsi le public à température plus qu’ambiante dès 19h30. T-shirts et casquettes à l’envers pour trois des membres du groupe, débardeurs et mèches de côté pour les deux autres, les Young Guns entament fort avec Dearly Departed et invitent le public à lever les mains et à taper en rythme. L’ambiance monte d’un cran lorsque les londoniens lancent DOA, composition un peu plus violente : la fosse commence à bouger, ça saute, ça se bouscule !
L'échange entre le groupe et le public est très bon, ce dernier répond et reprend en cœur, parfois même a capella, les paroles des chansons qui s’enchaînent. Gustave Wood, le chanteur, arborant un débardeur Slipknot, donne de la voix, une voix juste et puissante, et envoie une bonne énergie à l’image de tous les membres du groupe, en particulier du bassiste, Simon Mitchell, qui saute, lève bien haut son instrument et se déplace aux quatre coins de la scène. C’est sur la chanson Weight Of The World que surviennent alors les premiers pogos et slams dans la fosse. Celle-ci accueille à bras ouverts Gustave Wood qui descend de scène pour le dernier morceau du set, Bones. Très bon préchauffage que cette première partie. Il est 20H10, le temps de ranger le matériel et de faire les tests de sons, et la tête d'affiche fait son entrée.

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Dans une ambiance ténébreuse, les six membres de Lostprophets débarquent sur scène à 20H40, tous vêtus de la même veste portant le symbole du groupe. Ian Watkins est de suite reconnaissable avec sa mèche de côté alors que les rayons laser verts transpercent cette bien sombre atmosphère. Dès les premières notes de Bring' Em Down, le single de leur dernier album Weapons, le public s’emballe. Fin du premier morceau, une alarme retentit dans tout le Bataclan, et le groupe enchaîne avec le titre It’s Not The End Of The World But I Can See It From Here. Stuart Richardson, bassiste blond décoloré, se fait remarquer en ce début de concert : il chauffe la foule, gigote dans tous les sens, chante avec Ian qui lui ne quitte pas son mégaphone pendant les trois premiers titres. Avec le son lourd de Can't Catch Tomorrow (Good Shoes Won't Save You This Time), on commence à voir apparaître des petites vagues dans la fosse, et les titres s’enchaînent à vive allure, Luke Johnson à la batterie impose un rythme soutenu. Pourtant, Lee Gaze et Mike Lewis, les guitaristes, ne se montrent pas très expressifs, faisant parfois un pas sur le devant de la scène pour présenter un solo, mais sans grande conviction ; de même, Ian Watkins, ganté de noir, tend souvent le micro à la foule pour que celle-ci renvoie l’écho, mais sans vraiment déclencher l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres. C’est pourtant lui qui criera « Wake Up Paris ! » à la suite des applaudissements timides de la fosse, plus occupée à filmer ou à prendre des photos avec les téléphones portables qu’à hurler, bouger et s’amuser.
On s’attend à ce que tout se lance sur Where We Belong tandis que tous les Lostprophets sont en sueur et font tomber la veste pour montrer leurs débardeurs avec le même symbole. Quelques pogos et slams sont organisés, sans vraiment faire paniquer la sécurité. C’est surtout lorsque Ian Watkins et Jamie Oliver, l’homme aux synthés, à la table de mixage et au chant, se mettent en tenue de combat avec des foulards cachant leurs visages pour jouer d’abord Rooftops, mais surtout le très attendu Shinobi Vs. Dragon Ninja que l’on entre dans la dimension métal. Le public connaît enfin l’hystérie et tient une belle gestuelle sur We Bring An Arsenal, puis reprend les paroles avec le groupe sur Last Train Home. Autre pic d’ambiance sur le dernier morceau avant le rappel, mais pas des moindres : Burn Burn emporte tout sur son passage. Jamie Oliver vient au pied de la scène prendre l’appareil photo numérique d’une jeune fille qui enregistrait le spectacle et se filme en plein délire sur scène avec les autres membres du groupe. Ian Watkins ira jusqu'à cracher de l’eau sur le public à la fin de la chanson.

Le groupe se retire dans les coulisses quelques minutes mais revient sur scène assez vite. Les musiciens interprètent leur dernier morceau de la soirée, Everyday Combat, sur lequel les habitués des slams se font un dernier petit plaisir. Ian Watkins lance de l’eau dans la foule en guise d’au revoir, asperge de lasers Luke Johnson, faisant dégringoler sa batterie de l’estrade. Les lumières se rallument, il n’est que 22h et les frustrés restent encore pour tenter d’attraper un médiator ou l’une des setlists du concert. Même si vocalement et musicalement le groupe était bien présent, le set est apparu au final comme un peu trop carré ou trop court.
setlist
    YOUNG GUNS
    Dearly Departed
    Towers
    DOA
    Stitches
    Elements
    Brother In Arms
    I Was Born
    Weight Of The World
    Bones

    LOSTPROPHETS
    Bring 'Em Down
    It's Not the End of the World, But I Can See It from Here
    Better Off Dead
    Can't Catch Tomorrow (Good Shoes Won't Save You This Time)
    A Town Called Hypocrisy
    Another Shot
    Make A Move
    Where We Belong (Sweet Child O' Mine Intro)
    Last Summer
    Rooftops (A Liberation Broadcast)
    Shinobi Vs. Dragon Ninja
    We Bring An Arsenal
    Last Train Home
    Burn Burn
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    Everyday Combat
photos du concert
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