Doves

N'ayant pas franchement percé en France jusqu'à maintenant, le concert des Doves à la Boule Noire ce lundi soir prenait la forme d'une certaine revanche sur le passé pour la formation mancunienne. Le retour à la mode du rock en 2005 ainsi que la sortie de leur excellent troisième opus, Some Cities, s'accompagne en effet de leur premier concert complet en France !

Non annoncés, les américains de World Leader Pretend sont bel et bien présents en première partie. Une guitare, une basse, un piano et une guitare pour un rock classique à tendance expérimental, cette impression étant accrue par la longueur des morceaux et quelques changements de rythme bien sentis. La sortie de leur premier album en juin prochain pourrait être une belle surprise si le groupe confirme son potentiel sur la longueur.

La salle est comble lors de la montée sur scène des Doves à 21h15. Comme à son habitude, le clavier additionnel Martin Rebelski est caché derrière ses claviers comme un fantassin dans sa tranchée, tandis que les trois véritables membres du groupe se partage le reste de la scène.
Pas de temps à perdre, le concert est formidablement lancé par la batterie de Pounding, avant que Words puis Black And White Town ne résonnent dans la Boule Noire. La setlist fait la part belle aux deux derniers albums, avec quelques titres relativement attendus comme Almost Forgot Myself, Caught By The River ou The Last Broadcast. Sans véritable transcender leurs chansons, les Doves créent une véritable atmosphère sur scène avec l'aide d’éclairages sombres, presque mystérieux.
Le groupe quitte la scène après seulement 12 titres, finissant la première partie de leur set sur The Cedar Room... avant de revenir pour un rappel. Andy Williams laisse sa place à la batterie à Jimi Goodwin afin d'assurer l'harmonica et le chant sur Here It Comes, le second cité ne se privant pas d'offrir une petite imitation de Lemmy Kilmister (Motorhead) en reprenant sa guitare ! Bien que prévu, Satellites n'est pas joué et le groupe clot ce concert par l'épique There Goes The Fear, lequel se place en live comme sur CD comme leur meilleur titre.

Un concert très réussi donc, même si l'on pouvait certainement attendre un peu plus du groupe après trois albums. Quel dommage que les Walk In Fire, The Man Who Told Everything, ou encore Catch The Sun n'aient pas été joués !