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Gary Dunne

Paris, Triptyque - 20 avril 2005

Live-report par Raph

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Après une première soirée laborieuse le mois dernier, on peut sans hésiter affirmer avec force que Zing Zang Zoo a pris son envol avec le printemps naissant. Une réussite autant musicale que populaire qui laisse augurer d'un bien bel avenir pour cette manifestation au service de la bonne musique.

C'est Gülcher qui ouvrait donc les festivités, et malgré certaines craintes vis-à-vis de choses entendues ici ou là, je dois avouer que j'ai passé un plutôt agréable moment. Bien sûr, il ne faut pas en attendre de miracles, et malgré quelques riffs bien entraînants, et des compos souvent bien fichues, le combo « Bastillien » souffre d'un chant parfois incertain, ainsi que d'un manque de mouvement, voire d'entrain, scénique. On n'en tirera pas un souvenir impérissable, certes, mais l'effort est louable !

Gary Dunne est ensuite chargé de poursuivre cette soirée, qui allait lui faire prendre une dimension bien plus grande. Malgré un album moyennement convaincant, bien que parsemé de quelques jolies choses, il était déjà plus qu'évident que le potentiel de ce songwriter est plus grand que ce qu'il a pu nous offrir jusqu'à présent. Et le concert d'hier soir en fut une preuve tangible. La configuration guitare-samples-voix est toujours une épreuve délicate, et Gary Dunne s'en est sorti à merveille. Certes, on pourra lui reprocher encore un manque de personnalité dans ses compos, on pourra dire qu'il est loin du niveau (mais que ce niveau est élevé !) des meilleurs songwriters actuels (en vrac : M.Ward, Conor Oberst, Josh Rouse, Ryan Adams, Damien Rice, Andrew Bird... pour n'en citer que quelques uns), mais la facilité vocale et guitaristique de cet artiste en font un candidat sérieux à de futures belles surprises !

Je m'attendais à un univers bien différent avec The Lovegods. Ne connaissant absolument pas leur musique, le seul indice que j'avais sous la main était cette photo tirée du flyer de la soirée, peu engageante... Probablement un truc plutôt provocant, pas super intéressant me disais-je... Et bien, il ne m'aura fallu que quelques secondes pour comprendre que je faisais fausse route, et que The Lovegods est un groupe bien plus complet, bien plus intéressant, et bien plus riche que mon imagination ne le laissait présager. Ils sont absolument terribles, capables de magnifier des ambiances totalement opposées. Il suffit de se remémorer ces 2 dernières chansons du set, toutes deux si enivrante, mais si différente également. La première, dans un rythme disco-psyché-fusio-électifiant complètement barré ! Dansez qu'ils disaient ! Et la seconde, guitare acoustique - voix, sorte de comptine poétique douce et vibrante, et surtout somptueuse ! On se sent apaisé, calme alors que 3 minutes avant, on était entraîné par ce rythme incessant ! Impressionnant. Le reste du concert n'a pas toujours atteint les cieux divins, mais l'esprit y était, toujours. The Lovegods est un bon groupe de rock, capable par moments de devenir un excellent groupe de rock. Que demander de plus ?