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Gary Dunne

Interview publiée par Fab le 13 décembre 2004

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Succédant à Damien Rice, Gary Dunne est le digne héritier d'une longue lignée de songwriters irlandais. Son premier album étant dorénavant annoncé pour février 2005, celui-ci pourrait bien être une des révélations de l'année à venir...

Peux-tu te présenter à nos lecteurs pour commencer ?

J'ai commencé à jour de la guitare et du piano à l'âge de 12 ou 13 ans puis j'ai ensuite joué des reprises dans plusieurs groupes durant mon adolescence. En parallèle j'écrivais mes propres chansons mais je n'ai commencé à les jouer en public qu'à partir de 1997 quand j'ai décidé de partir vivre à Dublin. Je donnais des concerts avec d'autres songwriters, ce qui m'a permis de connaître de grands artistes comme Damien Rice et Declan O Rourke. J'ai sorti un premier EP auto produit en 2001 puis j'ai déménagé à Londres en 2002 tout en continuant à écrire et donner des concerts un peu partout. En janvier dernier je suis parti à Kerry en Irlande afin d'enregistrer mon premier album puis je me suis installé à Dublin en attendant sa sortie en début d'année prochaine.

Sound Of Violence a entendu parlé de toi grâce aux Lovegods, comment les as-tu rencontrés ?

Notre première rencontre s'est déroulée au Cabaret Klub de Soho quand j'habitais à Londres. Nous devions chacun faire un showcase ce soir-là et nous nous sommes appréciés mutuellement. Quelques semaines plus tard ils devaient se produire à Londres et ils m'ont proposé de faire leur première partie, ce qui nous a permis de rester contact et de jouer ensemble à plusieurs reprises. Ce sont vraiment des personnes adorables.

Comment définirais-tu ta musique ?

Je ne sais pas trop... mélodieuse, honnête, folk, accrocheuse. Ca te va ?

J'ai vu dans ta biographie que les paroles de certaines de tes chansons étaient axées sur la politique. Tu penses que la musique est un bon moyen d'exprimer tes opinions ?

Je ne pense pas que mes chansons soient à dominance politique, la seule qui me vienne vraiment à l'idée est Amerikan Folk Song qui sera mon prochain single. L'idée pour celle-ci m'est venue d'Amérique puis elle a mûri pour devenir quelque chose de plus général. Je n'aime pas vraiment faire de commentaires sur la vie sociale, je pense que les paroles de mes chansons sont plus personnelles, ce qui peut être une bonne ou une mauvaise chose.
Pour moi la musique est une bonne façon d'exprimer ses pensées, c'est mon opinion et celle de la plupart des musiciens. Tu peux montrer ton sentiment envers une chose ou une personne de façon beaucoup plus claire qu’avec un long discours.

Quels sont les thèmes principaux de tes chansons ?

La plupart du temps ce que j'écris possède un lien très étroit avec la façon dont je pense et je parle. Un de mes amis m'a fait remarquer récemment qu'il y avait beaucoup de discours et de discussions dans mes chansons, beaucoup d'interaction entre les autres et moi-même mais aussi entre moi et moi-même... je n'y avais jamais fait attention avant mais c'est bien la vérité pourtant.
Il n'y a pas de thème récurrent quand j'écris, je parle des hauts et des bas en amour, des gens que j'ai rencontrés et de l'impression qu'ils m'ont laissée, mais aussi de la façon dont je vis certaines situations personnelles. Je tente toujours de créer une sorte de connexion avec l'auditeur, je crois que si j'arrive à ressentir quelque chose à partir d'un sujet pour en parler dans un morceau, alors il n'y a pas de raison qu'une autre personne ne ressente rien !

Pourquoi avoir enregistré ton premier album avec Karl Odlum ?

J'ai voulu travailler avec Karl parce que j'ai écouté et aimé ce qu'il a fait avec David Kitt ou The Frames. Il est vraiment très doué pour réussir à mixer l'électronique avec le son live d'un groupe, ce qui est une chose très importante pour moi au moment de finaliser le disque. C'est en plus un type bien, j'ai pris beaucoup de plaisir à bosser avec lui.

Ton disque est maintenant terminé, tu peux nous en parler un peu ?

Il s'appelle Twenty Twenty Fiction et il sortira le 18 février en Irlande. Il contient 11 titres qui parlent de toutes sortes de thèmes et d'idées, certains étant enregistrés avec des musiciens et d'autres étant acoustiques ou joués au clavier. La mélodie est le seul point commun à toutes mes chansons, j'ai tenté de travailler chaque morceau le plus simplement possible, c'est ma priorité. J'ai voulu trouver à chaque fois les meilleurs arrangements pour mettre en valeur la mélodie de base et je suis vraiment ravi du résultat.

Tu as prévu de sortir un single prochainement, tu as décidé lequel ?

Ce sera donc Amerikan Folk Song, la date de sortie est prévue pour le début du mois de janvier si tout va bien.

J'ai vu que tu as créé ton propre label, Honest Records, est-ce que tu as déjà fait signer d'autres groupes ?

Non aucun, il ne me servira qu'à sortir mes propres disque. Certaines personnes avaient envie d'investir de l'argent dans ma musique, cela m'a permis de créer une structure pour pouvoir tout organiser. Je peux tout gérer tranquillement grâce à ça.

Tu n'as jamais envisagé de signer un contrat avec une maison de disques comme le font la plupart des groupes ?

Travailler de façon indépendante est parfait pour moi. Je contrôle moi-même ma carrière et je prends les décisions qui déterminent mon futur. Je pourrais éventuellement travailler avec des labels pour sortir mes disques à l'étranger mais cela n'irait pas plus loin. Pour le moment je travaille avec une équipe de personnes très compétentes et tout se passe très bien.

Tu n'as jamais eu l'occasion de te produire en Europe, tu as déjà commencé à y penser ?

Oui tout à fait. Je vais me focaliser sur l'Irlande pour les mois à venir mais après j'aimerais vraiment pouvoir voyager et donner des concerts un peu partout en Europe, promouvoir mon disque dans de nouveaux pays... c'est une façon parfaite de voyager et découvrir de nouveaux endroits.