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Coastal Cities
Theme Park

Paris, Boule Noire - 7 novembre 2012

Live-report par Fab

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Fidèle à la tradition instaurée ces dernières années, le festival les inRocKs Volkswagen accueillait pour son édition 2012 une soirée Kitsuné Maison en Vrai!, onzième du nom, ce mercredi 7 novembre. Comme souvent, délaissant volontairement les têtes d'affiches, ce sont trois espoirs que le label électronique nous conviait à venir découvrir sur scène : Coastal Cities, Saint Lou Lou et Theme Park.

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Qui dit espoir, dit découvertes, mais aussi présence d'un public ne connaissant guère les artistes appelés à se produire sur scène. Lorsque Coastal Cities font leur apparition dans la petite salle du Boulevard Rochechouart, le bar semble plus cristalliser les attentions que les cinq jeunes musiciens. Déjà aperçus dans la salle de la Flèche d'Or en septembre 2011, ces derniers, menés par les volontaires Declan Cullen au chant et William Clark aux claviers, semblent avoir beaucoup appris de leurs aînés mais peinent à affirmer pleinement leur propre personnalité.
Tant par le jeu de guitare que le chant ou les sonorités synthétiques distillées, le rapprochement avec Foals et The Cure ou même les américains de Vampire Weekend et The Drums peut difficilement être nié. Si la voix se veut imparfaite, les interprétations soumises le temps d'une courte demi-heure se montrent malgré tout convaincantes, que les compositions se voient tirées de l'EP Think Tank publié il y a près d'un an ou s'avèrent plus récentes, à l'image du prochain single du groupe ou du titre Nothing Ever Changes choisi pour achever une prestation sans fioritures et de bonne facture.

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La prestation suivante nous envoie en Suède auprès de deux sœurs, Elektra et Miranda Kilbey, l'une blonde, l'autre brune, opérant sous le doux pseudonyme de Saint Lou Lou. Accompagnées sur scène par un batteur et un guitariste dont l'utilité peut être questionnée tant les samples et pistes pré-enregistrées sont nombreux et envahissants, les deux demoiselles compensent leurs lacunes artistiques par leur plastique ainsi que moult déhanchés, minauderies ou chorégraphies ne laissant pas insensible la gente masculine tout au long de leur set.
Si le spectacle visuel est appréciable et assurément apprécié et que les harmonies vocales sont maitrisées, la pauvreté des compositions interprétées par le duo laisse à penser que Saint Lou Lou ne seront qu'un feu de paille né du pseudo-succès rencontré par le single Maybe You, peu convaincant ce soir par ailleurs. Leur synth-pop redondante et grossière ne trompe personne ce soir, seule une poignée d'adorateurs de la première heure semblant apporter un semblant de support au groupe, lequel quittera la scène sans avoir su tirer son épingle du jeu après vingt-cinq minutes poussives.

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Si une partie de l'audience semble avoir quitté les lieux à l'issue de la prestation précédente, Theme Park reçoivent malgré tout l'accueil digne d'une tête d'affiche. Les premiers rangs se sont quelque peu resserrés et l'engouement d'une petite dizaine de connaisseurs se veut plus marqué. Complétés par cinquième musicien, à savoir leur batteur, les quatre anglais s'affichent au premier rang de la scène, aligné de gauche à droite derrière leurs instruments et microphones respectifs. Comme à leur habitude, si ces derniers se montrent quelque peu récalcitrants à communiquer, leur entrain à interpréter chacun des huit titres constituant la setlist de ce soir, tous se dandinant avec conviction, fait plaisir à voir.
Impeccable au chant tant dans les graves que les aigües, Miles Haughton donne le ton à ses camarades, lesquels s'invitent régulièrement aux chœurs, renforçant ainsi le charme de leurs mélodies ancrées dans les 80s. Si certains peuvent y voir une filiation avec Lloyd Cole, le mariage des guitares et des touches de synthés nous renvoient plus sûrement aux Talking Heads. Une poignée d'inédits sont ainsi présentés durant les trente minutes du concert, mais ce sont bel et bien les singles publiés par le groupe depuis ses débuts que le public attend ce soir : passé un Jamaica trop monocorde pour pleinement toucher sa cible, Milk, Wax et l'entêtant Two Hours font le bonheur des fans comme attendu.

Et si 2013 était enfin l'année de Theme Park ? Réponse attendue à la fin du mois de février prochain lors de la sortie de leur premier album !
setlist
    COASTAL CITIES
    Non disponible

    THEME PARK
    Ghosts
    Holland
    Jamaica
    Milk
    Let's Fly Tonight
    Big Dream - Lonely
    Wax
    Two Hours
photos du concert
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