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Coastal Cities

Paris, Flèche d'Or - 24 septembre 2011

Live-report par Edina Tymp

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Si je suis arrivées en avance à la flèche d’Or ce soir là, c’est parce que la soirée s’annonçait très rock, mais aussi très teenager : entre les Nodz, Coastal Cities, et le cortège de groupies : la moyenne d’âge ne devait pas excéder les vingt ans. Retour sur une soirée somme toute rafraichissante.

A 21h, le premier groupe, les Nodz, composés entre autres d’un hurluberlu à la chevelure très 70’s, et d’un leader à la voix entraînante à fort penchant pop romantique, montent sur scène. Les cinq musiciens se lancent alors dans un set pêchu, efficace et bien emmené. Le ton est donné pour le reste de la soirée, personne ne sortira avant la fin du concert car trop impatient de connaître la suite.
A peine le temps de fumer une cigarette, en débriefant sur le premier groupe qui nous a offert une jolie ouverture afin de se chauffer les mollets, que les jeunes anglais de Coastal Cities sont en place.

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La première chose qui interpelle face à ce groupe est certainement l’âge des membres qui doit osciller entre seize et dix-huit ans, une précocité se voyant contrebalancée par un professionnalisme et une concentration saisissants. Chaque musicien fait preuve d’une expansivité minimale qui tend vers la timidité maladive. La seconde chose que l’on remarque est la familiarité que l’on éprouve tout au long des morceaux. Un semblant de Foals pour les gimmicks du guitariste et de Vampire Week end pour les extravagances lyrico-burlesque du chanteur, dont la voix parfois sur le fil du rasoir évoque le Yodle des pâturages suisses.
Ces cinq jeunes anglais introvertis sont cependant diablement efficaces. Leur premier concert à Paris est rythmé et à peine entrecoupé de remerciements que l’on sent sincère. Ils finissent leur show aussi rapidement qu’ils l’avaient débuté, sans baisse de régime et sans jamais oublier de dire combien ils sont contents d’être en France. Le dernier titre, Thinktank, est un au revoir aux faux airs d’à bientôt, tant on imagine un futur prometteur pour ses « gamins du country side of UK ».

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Le changement de plateau est un peu plus long pour la troisième partie, l’ambiance un peu plus chaude, alors que les Coastal Cities nous ont légèrement laissé sur notre fin. Heureusement, les Juveniles coupent court à toutes les conversations et le brouhaha ambiant des esprits qui en redemandent en « balançant » un premier titre si lourd et pénétrant que l'on sait d’entrée de jeu que ce sera la « claque » de la soirée. Les trois Rennais dévoilent alors tout leur attirail : une voix new wave saisissante de justesse et amplitude, des claviers 80’s obsédant le tout condensé dans un électro-pop rock puissant. Juveniles finissent le travail et font danser la salle jusqu’à minuit, comme si c’était une habitude pour eux après seulement quelques scènes à leur compteur.

Trois groupes, trois univers, trois fois trop court : cocktail Molotov d’une excellente soirée.