Nightworkers

Jeudi 25 avril, les Nightworkers retrouvaient leurs marques au Réservoir pour un second concert parisien en quelques mois. En pleine promotion de leur nouvel EP éponyme, les six membres du combo psyché-rock de Brighton ont une nouvelle fois assuré une performance digne de leurs ainés de Kasabian.

En première partie, le quatuor parisien Parlor Snakes mené de main de maître par une petite blonde fluette mais endiablée promouvaient eux aussi leur EP. Une efficacité rock et un set carré de quarante-cinq minutes qui a reçu l'approbation des anglais sirotant un verre dans la salle. Il faut dire que le groupe est rôdé à la scène puisqu'on les avait déjà notamment vus en première partie de The Jim Jones Revue sur une quinzaine de dates l'année dernière.



C'est vers vingt-trois heures que Nightworkers montent finalement sur scène. Salle plus éparse que lors de leur dernière venue : l'heure ainsi que le jour (veille des vacances et douceur printanière) ayant certainement poussé une partie du public à rester en terrasse. Sur scène, le groupe est un monstre, une hydre à six têtes dont chacune semble exercer son propre pouvoir au service du groupe. Jack Moullin, chemise léopard et jean slim, prend les rênes du set dès Wake Up, nouveau titre tiré de leur EP. Et l'effet escompté est là : attitude, voix, le frontman a tout bon, quelque part entre Tom Meighan et Steve Marriott. Wake Up est calibré pour réussir et le groupe a bien l'intention ce soir de montrer qu'il n'est pas qu'un énième groupe anglais.
Whitecat et Prey On Truth sont bien meilleures en live qu'en studio, et si ces deux titres étaient déjà très bons lors de leur dernière venue à Paris, le groupe s'est depuis très nettement amélioré techniquement. Quant au dernier single Girl, il est certainement le petit bijou pop solaire sixties qui devrait parfaitement fonctionner cet été.



Le « couple rythmique » est diabolique et les deux guitaristes- aussi différents dans leur style vestimentaire que complémentaires musicalement, jouent avec les sonorités et offrent au groupe son coté psyché. Le claviériste semble maintenant indispensable et prend un plaisir visible à être là. Un peu surpris par le calme très français du public, le chanteur encourage les gens à se rapprocher de la scène pour Lies. Conquérante, la formation va encore jouer deux nouveaux titres, Daydreamer et Demons, avant de revenir pour un ultime titre réclamé par une salle qui semble n'en avoir plus rien à faire de rater le dernier métro.

Douze titres, c'est ce qu'il a fallu ce soir aux Nightworkers pour faire de Paris leur Azincourt. A la sortie de la salle, quelques nouveaux fans conquis les attendent pour une séance photos et autographes. De quoi donner aux six gars de Brighton l'envie maintenant de conquérir le monde.