Pour clore le Festival Days Off, la Cité de la Musique s'est offerte les services d'un des meilleurs groupes de la scène pop actuelle : les Two Door Cinema Club. Pour l'occasion, la salle de concert de la Cité de la Musique a retiré les sièges au parterre pour permettre à la foule de bouger au rythme des guitares.

C'est
Gaz Coombes qui est chargé d'assurer la première partie. La salle n'est vraiment pas remplie, mais il est agréable de retrouver le chanteur de Supergrass, seul, derrière sa guitare. Ce dernier a gagné en maturité, on reconnait à peine le jeune anglais qui s'amusait dans un lit à roulettes, dans le clip de
Alright. Ce soir, il nous présente son tout premier album en solo, au titre explosif de
Here Comes The Bombs, sorti un an plus tôt. Même s'il arbore toujours de généreuses pattes, Gaz Coombes n'a plus rien du jeune premier de Supergrass. Tout de noir vêtu, la guitare en bandoulière, on dirait un Johnny Cash des temps modernes. Mais la comparaison s'arrête-là. Nonchalamment, il nous présente le nouveau Gaz Coombes. Et il y a de quoi être charmé. Here Comes The Bombs n'est pas aussi tonitruant que son nom l'indique. Son album est un concentré de tubes pop-rock très énergiques, et parfois contemplatifs. On note le très efficace
Simulator, le doux
White Noise et le très appuyé
Hot Fruit. Malgré sa prestation peut-être un peu trop discrète encore, on ne regrette presque plus sa séparation d'avec Supergrass tant ce premier album est bourré de qualités.
Avant que les
Two Door Cinema Club n'entrent en scène, de vieux tubes du dancefloor passent à la chaine pour nous faire patienter. Le public, qui arrive petit à petit, commence à se mettre dans l'ambiance. Certains dansent même déjà, pendant que d'autres opinent du chef et tapent du pied.
Les trois piles électriques irlandaises débarquent sur scène avec le tube
Sleep Alone. Lumières tout azimut, Alex Trimble et ses acolytes foudroient d'entrée le public avec leurs riffs endiablés. Le fond de la scène est strié de faisceaux lumineux, l'ambiance est électrique. Il est curieux de voir à quel point ils arrivent toujours autant à déchainer les foules, comme si on entendait pour la première fois chacun de leurs titres.

Leur recette est imparable, d'entrée de jeu ils nous cuisent aux petits oignons. Avec une très grande souplesse, ils alternent les titres de leur premier album,
History Tourist, et de
Beacon, leur deuxième. Ils ne nous laissent aucun répit, car même leurs chansons moins connues continuent de nous faire danser.
A cela s'ajoute la bonhommie du groupe. Ils sont manifestement heureux d'être ici ce soir, et n'ont de cesse de le répéter. En vrai tandem avec le public, Two Door Cinema Club nous font participer presque pour chacun des titres. Lorsque arrive le moment de
Something Good Can Work, Alex Trimble, pour nous duper sur la chanson à venir, entame un petit solo très doux à la guitare, quasi dans le noir, avant de jouer les premières notes du morceau, si reconnaissables, qui mettent en liesse la foule.
Pour finir en beauté leur concert, et par la même occasion, le Festival Days Off, les trois musiciens ont choisi leur tube
What You Know, devenu un incontournable pop de ces dernière années. Alex Trimble fait durer le plaisir jusqu'au bout et pourtant ça n'est pas assez. On aimerait que le concert dure toute la nuit.
Après un set de vingt chansons, on peut continuer à affirmer que les Two Door Cinema Club n'ont pas fini de déchainer les foules. Ils se sont fait une place au sommet et ne sont pas prêt de redescendre de si tôt.