Une anglaise, un français et un suisse se retrouvent au Trabendo un soir pluvieux de novembre, qui tombe à l’eau ? Clairement pas le public qui est bien au chaud dans la salle, à se déhancher devant le show convaincant de Daughter !
Avant cela, la première partie est, elle, assurée par une danoise,
Broken Twin, aka Majke Voss Romme, influencée notamment par Feist et Nico. Après un EP,
Hold On To Nothing, paru en avril dernier, et de nombreuses dates ces derniers mois en France, elle est de retour ce mercredi 20 novembre devant un public déjà bien nombreux.
Assise devant son piano, elle est accompagnée d’un musicien au violon. Elle inonde de sa voix cristalline la salle du Trabendo, jouant une demi-heure durant les titres issus de son EP, dont
The Light à l’ambiance mélancolique et aérienne, ainsi que quelques nouveautés qui permettent d’avoir un avant-goût de son premier album à paraître à l’automne, enregistré par Ian Caple de Tindersticks au moment où vous lisez ces lignes.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour de
Daughter de faire leur entrée sur scène. Trois mois après leur venue à Rock en Seine, c’est donc au Parc de la Villette que l’on retrouve la chanteuse Elena Tonra et ses deux musiciens, un batteur français et un guitariste suisse, Rémi Aguilella et Igor Haefeli. Toujours accompagné d’un quatrième membre aux claviers, le groupe joue ce soir-là une bonne partie de son catalogue, dont quelques anciens titres qui permettent de rendre compte de leur évolution musicale ces deux dernières années.
Cadré, posé, le son du quatuor se délivre progressivement durant une heure de pure grâce. L'aisance et le professionnalisme des musiciens sur scène seront d’ailleurs contrebalancés par les transitions entre les titres, où la jeune londonienne joue de son sourire et de sa maladresse à travers des petites phrases murmurées et mauvaises vannes charmantes – il faut avouer que l’accent joue beaucoup !
Still ouvre le bal devant un Trabendo affichant complet plus d’une semaine avant le concert. La plupart des titres de leur
debut album défilent tout au long du concert, dont le somptueux
Shallows, une des meilleures compositions de
If You Leave. Le groupe joue aussi quelques anciennes chansons, à l’image du remuant
Home, tiré de l'EP
The Wild Youth, en rappel.
S’intensifiant progressivement, le show se termine notamment sur les singles efficaces
Smother et
Youth, avant une reprise tout en douceur, bien personnelle, de
Get Lucky des Daft Punk en rappel.
Toujours aussi captivants en live, Daughter méritent véritablement leur petit statut de révélation britannique de l’année et tout le buzz qui les entoure.