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Pulled Apart By Horses
Kasabian

Paris, Zénith - 7 novembre 2014

Live-report par Johan

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Kasabian et le Zénith de Paris. Peut-on rêver meilleure combinaison que celle-ci ? La musique de stade du groupe anglais est clairement taillée pour cette salle, et le public ne s'y est pas trompé, venu nombreux ce vendredi soir. Kasabian se sont montrés à la hauteur du lieu, déversant leur électro rock grandiloquent pour le plus grand plaisir de leurs fans !

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Mais avant toute chose, place à la première partie, Pulled Apart By Horses. Étonnant – si ce n'est incompréhensible – choix de première partie tant Pulled Apart By Horses et Kasabian n'ont qu'environ un seul point commun : faire de la musique. Les quatre musiciens font toutefois une entrée fracassante, déployant un son puissant et agressif, entre Nirvana et Therapy?.
Pulled Apart By Horses jouent beaucoup avec le tempo, n'hésitant pas à casser le rythme régulièrement, passant d'une cadence heavy metal à une rythmique plus lente en un claquement de voix. La formation de Leeds enchaîne ainsi une demi-heure durant leurs meilleurs titres, du rock dévastateur de Lizard Baby et Hot Squash à la pop efficace de I Punched A Lion In The Throat et Medium Rare, en passant par le post-hardcore Blood Brothers-esque de High Five, Swan Dive, Nose Dive.

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Les quatre membres de Kasabian, accompagnés de musiciens supplémentaires pour le show, entrent sur scène une poignée de minutes plus tard, au son de la courte instrumentale Shiva. Le public dans les gradins se met debout alors que retentissent les premières notes du boursouflé Bumblebee, issu de leur dernier album 48:13 paru en juin dernier.
Comme pour s'excuser de débuter par un des titres les moins réussis du disque, la formation de Leicester amorce sans plus attendre le tubesque Shoot The Runner. Toujours aussi efficace, il met déjà le feu parmi des spectateurs qui ne font plus qu'un dans la fosse, sautant en chœur sur le refrain et son riff de stade.

Les deux premières compositions de West Rider Pauper Lunatic Asylum prennent la relève, affirmant la puissance pop du groupe, idéale pour la scène du Zénith, avant que ne s'ensuive Days Are Forgotten, composition la plus faible du pourtant très bon Velociraptor!.
Kasabian préfèrent ainsi mettre en avant le côté emphatique de leur musique plutôt que la qualité. Certes, ce sont des chansons taillées pour une scène de cette ampleur, mais préférer Bumblebee à Explodes ou encore Days Are Forgotten à Let's Roll Just Like We Used To n'est pas forcément du meilleur goût.
Fort heureusement, nous avons droit à des titres plus originaux, à l'instar de l'entraînant Clouds ainsi que l'Oasisien Thick As Thieves. Entre-temps, les convaincants Eez-eh et Processed Beats font le job, faisant danser les plus réticents, avant que The Doberman puis Take Aim ne viennent définitivement rassurer sur le potentiel live d'une formation qui n'aura jusque là cessé de nous surprendre.

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La seconde moitié du show devient d'ailleurs totalement folle, à commencer par Club Foot qui, dès les premières notes, s'empare de la foule pour ne plus la lâcher pendant cinq minutes. Re-Wired prend ensuite la relève et, même si la composition semble assez facile sur disque, elle accomplit aisément sa raison d'être première : faire danser.
L'electro bizarroïde de Treat convainc grandement le public, notamment sur le pont instrumental qui prend ce soir tout son sens. Alors qu'il peut finir par ennuyer sur l'album tant il est peut paraître long et répétitif, il devient ici l'un des passages mémorables et indispensables, transformant le Zénith en dancefloor géant le temps de quelques minutes.
Empire puis Fire finissent de nous achever. La salle reprend en cœur le génial « Stop, we're all wasting away » du premier, avant que Fire ne déballe son crescendo incendiaire pour terminer sur ses chœurs de stade jouissifs.

Le dernier single Stevie, qui n'est autre que la meilleure plage de 48:13, s'affiche pour le rappel, témoignant définitivement de la pertinence de cet album bien plus en live qu'en tant qu'objet physique seul qui prend la poussière. S'ensuivent l'efficace Vlad The Impaler et, surtout, la surprenante reprise du Praise You de Fatboy Slim qui n'a rien à envier à l'originale.
La dernière chanson à être interprétée ce soir n'est autre que L.S.F. (Lost Souls Forever), concentré d'énergie culte du premier album, dont les contagieux backing vocals sont chantés jusque dans le métro, plus d'une demi-heure après la fin du concert.

Même si l'on peut regretter l'absence de certains tubes (Reason Is Treason et Fast Fuse en tête) et, à l'inverse, la présence de quelques titres plus secondaires, ces quelques quatre-vingt-dix minutes, bien que directes, peu subtiles ni diversifiées, mettent largement de bonne humeur pour le mois !
setlist
    PULLED APART BY HORSES
    Non disponible

    KASABIAN
    (Shiva)
    Bumblebeee
    Shoot The Runner
    Underdog
    Where Did All The Love Go?
    Days Are Forgotten
    Clouds
    Eez-eh
    Processed Beats
    The Doberman
    Take Aim
    Thick As Thieves
    Club Foot
    Re-Wired
    Treat
    Empire
    Fire
    —–
    Stevie
    Vlad The Impaler
    Praise You (Fatboy Slim cover)
    L.S.F. (Lost Souls Forever)
photos du concert
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