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Biffy Clyro
Frank Carter & The Rattlesnakes

Paris, Olympia - 30 janvier 2017

Live-report par Fab

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Après avoir arpenté durant près de quinze années la plupart des salles de la capitale, Biffy Clyro se produisaient cette semaine en tête d'affiche du mythique Olympia dans le cadre de la tournée européenne accompagnant la sortie de leur septième album Ellipsis. Désormais habitués à se produire dans les arenas outre-Manche, les trois Écossais ne pouvaient décemment pas décevoir dans ce lieu plus modeste mais non moins majeur dans leur parcours.

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Et pour s'assurer que la soirée démarre sous les meilleurs auspices, c'est à Frank Carter & The Rattlesnakes que revient de lancer les hostilités. Auréolés d'une septième place atteinte dans les charts britanniques par leur second album Modern Ruin, ces derniers, portés par leur leader toujours aussi loquace et engagé, livrent une prestation digne d'une tête d'affiche. Si seuls huit titres sont joués ce soir en l'espace d'un peu plus de trente minutes, le quatuor anglais marque de son empreinte la soirée de par un engagement rare. Jouissant d'une cote de popularité grandissante en France après le passage à vide symbolisé par son projet Pure Love, Frank Carter s'impose à nouveau comme un frontman de talent, ne rechignant jamais à se jeter dans la fosse ou haranguer son public, et allant même jusqu'à se faire porter par ce dernier durant Lullaby. Un titre symbolisant par ailleurs la réussite du groupe : avoir su s'écarter quelque peu des racines hardcore de l'anglais pour proposer un punk plus facile d'accès et en conséquence plus accrocheur pour beaucoup. Il suffit d'observer la réaction du public, approbateur et conquis, pour comprendre que le costume de simple première partie est trop petit déjà pour Frank Carter & The Rattlesnakes.

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Si le lieu n'est pas tout à fait comble sur le coup de 21h, le public a malgré tout répondu présent et c'est une salle copieusement garnie, avec un contingent britannique important, que le groupe trouve face à lui lors de son apparition. Torses nus et placés au centre de la scène, Simon Neil et les jumeaux James et Ben Johnston sont une fois encore accompagnés par deux anciens membres d'Oceansize, à savoir Mike Vennart à la guitare et Richard Ingram aux claviers. Après quelques mois de tournée désormais, le set du groupe se révèle impeccablement rodé, qui plus est servi par des jeux de lumières taillés pour les stades et un répertoire, bien que privé de quelconques extraits de Blackened Sky et The Vertigo of Bliss, connu par chœur par le plus grand nombre.

Comme à l'accoutumée, le son est massif, le trio parfaitement en place, et les sourires affichés tant sur scène que dans la fosse où le début de set est marqué notamment par Living Is A Problem Because Everything Dies et Sounds Like Balloons. A l'image des derniers concerts en date, la setlist se concentre sur les albums les plus populaires du groupe, notamment Only Revolutions et Opposites, mais aussi et surtout le récent Ellipsis dont pas moins de dix titres seront extraits ce soir. Un choix somme toute logique et attendu, mais symbolisé à mi set par une baisse de régime engendrée par l'enchainement de quelques titres plus posés ou de qualité moindre (Re-Arrange, Herex, Medicine...). Non pas que le groupe ne soit pas capable de s'illustrer dans cet exercice, mais ce sont bien les titres plus agressifs ou dynamiques de leur répertoire que le public est venu chercher ce soir.

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La seconde moitié du concert voit ainsi le groupe passer la vitesse supérieure et se montrer à la hauteur de sa réputation scénique. Glitter And Trauma retourne une première fois la sale avant que le très populaire Mountains ne soit repris en chœur par tous. Le récent Flammable puis That Golden Rule préparent à leur tour le terrain au final Many Of Horror devenu l'un des temps forts des concerts de Biffy Clyro depuis plusieurs années désormais. Après une courte pause, Simon Neil effectue son retour en solo, guitare acoustique à la main, pour une superbe version de Machines tranchant avec la violence du Animal Style lui succédant, avant un final en apothéose sur Stingin' Belle.

Avec un répertoire ayant gagné en diversité au fil du temps, Biffy Clyro auraient pu se reposer sur leurs lauriers comme beaucoup d'autres formations mais il n'en est rien. Sur scène, les Écossais se donnent comme au premier jour, avec une énergie remarquable, qui plus est durant plus de 1h45 lors de ce passage à l'Olympia, dix années après y avoir assuré la première partie de Bloc Party. De quoi leur permettre d'espérer atteindre un jour le même statut sur le continent qu'au Royaume-Uni
setlist
    FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
    Snake Eyes
    Fangs
    God Is My Friend
    Lullaby
    Wild Flowers
    Devil Inside Me
    Vampires
    I Hate You

    BIFFY CLYRO
    Wolves Of Winter
    Living Is A Problem Because Everything Dies
    Sounds Like Balloons
    Biblical
    Victory Over The Sun
    Howl
    God & Satan
    Bubbles
    Booooom, Blast & Ruin
    Friends And Enemies
    Black Chandelier
    On A Bang
    Re-Arrange
    Herex
    Medicine
    Glitter And Trauma
    Mountains
    In The Name Of The Wee Man
    Flammable
    That Golden Rule
    Many Of Horror
    ---
    Machines
    Animal Style
    Stingin' Belle
photos du concert
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