Double première date française pour les deux groupes qui se sont produit sur la scène du Pop-Up du Label à Paris ce jeudi 26 octobre. Le public est dès lors venu en nombre pour cette soirée, aussi bien pour les anglais de Girl Ray que les américains de Japanese Breakfast.

20h30. Les quatre londoniens de
Girl Ray se fraient un chemin dans une salle déjà assez remplie, débutant étonnamment le concert sur
I'll Make This Fun, une composition non tirée de leur
debut album paru début août. Classique dans sa structure, le titre introduit toutefois le son Girl Ray qui va se poursuivre tout au long des quarante minutes qui suivront.
Les multiples changements de rythme et ruptures de tons qui font l'attrait de
Earl Grey s'accentuent en live, à commencer par le grisant
Just Like That. Le groupe jouera parmi ses meilleurs morceaux, entre
Monday Tuesday et les belles variations vocales de Poppy Hankin ou encore le tout premier single
Trouble aux chœurs cristallins repris par Sophie Moss (basse) et Iris McConnell (batterie).
Entre ces pépites pop rock se cachent au cours du set des chansons plus posées, que ce soit
Preacher ainsi que
Where Am I Now et son clavier de fin atmosphérique. Les quatre musiciens terminent le show sur
Rock Out, un nouveau titre grunge taillé pour la scène, puis sur
A Few Months, qui part d'une pop sombre pour enchaîner sur un rock'n'roll effréné qui vient conclure un set quasi parfait – mais où est donc passé
Earl Grey (Stuck In A Groove) ?

Une demi-heure plus tard, c'est au tour de Michelle Zauner et son projet solo
Japanese Breakfast de débarquer sur scène devant un parterre alors bien complet. Accompagnée de ses musiciens, dont son mari Peter Bradley à la guitare, l'américaine jouera durant plus d'une heure des nombreuses compositions issues de ses deux albums,
Psychopomp et
Soft Sounds from Another Planet.
Entre experimental et deam pop, la musique de Japanese Breakfast s'accroît ici d'un rock bienvenu, notamment en fin de concert sur l'énervé
Everybody Wants to Love You et le final dansant
Machinist. La formation américaine aura su nous gratifier entre temps des somptueux
The Body Is A Blade et
Till Death, et de versions intimistes de
This House et
Triple 7, avec uniquement la frontwoman au micro et à la guitare et le batteur Craig Hendrix qui pour l'occasion se sera mis derrière les claviers.
Alors que l'on aurait pu craindre, de la part des deux groupes, d'assister à une redite de leurs compositions studio, ceux-ci parviennent à s'en démarquer, que ce soit en les réarrangeant qu'en y ajoutant une touche rock. Une bien belle soirée donc pour une double affiche qui aura laissé rêveurs les amateurs d'indie pop !