En première partie de Echo & The Bunnymen ce lundi 5 novembre, on découvre le belge de
And They Spoke In Anthems.
Seul sur scène, Arne Leurentop joue de tous les instruments : guitare, claviers avec malgré tout des bandes pré-enregistrées. Sa musique est plaisante qu'elle aille vers un registre ballade ou un plus rock avec guitares saturées. Une bonne entrée en matière pour la soirée.

Le concert de
Echo & The Bunnymen débute superbement avec un
Going Up de haute volée. On est d'emblée impressionné par le son absolument parfait et la voix de Ian McCulloch qui semble n'avoir jamais été aussi belle. Les titres s'enchainent ensuite avec la même précision et la même intensité :
Rescue et
Never Stop sont exécutés à la perfection.
Ian McCulloch est le point névralgique de l'édifice. Positionné au centre de la scène, il semble à lui seul occuper tout l'espace, les musiciens se retrouvant aux deux extrémités. Cette disposition scénique ainsi que les très belles lumières qui accompagnent le concert donne encore plus de force au show.
All That Jazz explose de guitares et l'on se rend compte alors que si le groupe était qualifié de new wave, à la fin des années 70 et au début des années 80, c'est en fait bien plus à un groupe à guitares, très rock, que l'on a affaire.
All My Colours est déchirant à souhait, le groupe apparaît en grande forme et ce ne sont pas les vannes balancées au public durant toute la soirée par McCulloch qui vont démentir cette impression première.
Over The Wall atteint les sommets, avec des guitares aussi tranchantes qu'une lame aiguisée. Sur
Villiers Terrace, la voix rauque de Ian McCulloch fait des merveilles. Comme dans les années 80, le groupe assume pleinement tout ce qu'il doit aux Doors en couplant le morceau avec un
Roadhouse Blues qui se termine sur le
Jean Genie de David Bowie.
Sur
Nothing Lasts Forever, c'est vers le classique de Lou Reed,
Walk On The Wild Side, que McCulloch finit par dériver.
Seven Seas est un autre grand moment du set mais on est bien en peine de se demander à cet instant s'il y a eu le moindre moment faible depuis le début du concert.

Le groupe termine magnifiquement son set par un
The Cutter imparable.
Le groupe revient pour un premier rappel avec le classique des classiques,
The Killing Moon, joué à la perfection, et qui arrache des frissons à la salle, suivi d'un excellent
Lips Like Sugar. Un second rappel suit, avec un émouvant
Ocean Rain qui conclue les choses de très belle manière.
Un concert en tous points remarquable et un groupe qui continue quarante ans après sa formation de côtoyer les sommets.
Un seul petit bémol malgré cette soirée splendide : Echo & The Bunnymen jouent depuis un moment exactement la même setlist d'un concert et d'une année à l'autre. Un magnifique show mais, mis à part
Ocean Rain, en tout point identique à ceux donnés l'an dernier.