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Villagers

Paris, Trabendo - 14 novembre 2018

Live-report par Déborah Galopin

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Villagers étaient de retour en France au Trabendo à Paris pour nous présenter leur nouvel album The Art Of Pretending To Swim avec lequel Conor O'Brien prend une nouvelle direction. Si cela est perceptible à travers les instruments, cela l'est également dès le premier coup d'œil lorsqu'ils entrent sur scène. Le leader du groupe a abandonné la barbe et le look simpliste pour quelque chose de plus sophistiqué : cheveux plaqués en arrière et veste clinquante.

Après un concert à la Maroquinerie qui avait fait forte impression en reprenant le meilleur de leur carrière, les retrouvailles avec Villagers étaient vivement attendues. Leur prestation avait été marquée par l'émotion et une ambiance particulièrement festive ; le dosage parfait qu'on aimerait retrouver à chaque fois, mais qui en réalité est rare. Même si le but n'est pas de comparer, je ne mentirai pas : ce concert n'était pas à la hauteur du précédemment.

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Retrouver la voix de Conor O'Brien avec Sweet Saviour, la douceur de sa guitare, la puissance de la batterie ainsi que ses musiciens pour la plupart multi-instrumentistes, est un vrai plaisir. Cependant, même si la musique est minutieuse, que les arrangements électroniques sont utilisés avec intelligence et apportent une toute nouvelle dimension à Villagers, quelque chose d'évident manque : la magie. C'est beau, mais c'est plat. Il ne se passe rien, si bien que rapidement, l'ennui nous gagne. Le concert reste relativement contemplatif.

On apprécie certains titres comme I Saw The Dead extrait de leur premier album dont l'intensité monte progressivement tout comme Love Came with All That It Brings de leur dernier album. D'autres, sonnent un peu trop pop par rapport à ce que Villagers nous avaient habitués.
Entre deux titres, Conor O'Brien prononce cette phrase qui résume à lui seul l'ensemble de cette soirée « je suis fatigué mais c'est magnifique ». Et cette fatigue se ressent dans la salle. Malgré un regain d'énergie sur Long Time Waiting où il quitte sa guitare pour occuper pleinement la scène, le public demeure stoïque. C'est justement le moment où Villagers invite la salle à danser, mais cela tombe à l'eau.

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Conor O'Brien perd de plus en plus sa voix, mais il tient quand même bon et malgré quelques moments où il s'agace, il ne lâche rien. Il assure sa prestation jusqu'au bout et du mieux qu'il le peut - dignement en vérité.
À la fin du concert, le groupe se lance dans quelques anciens titres qui gagnent la nostalgie des fans. Le rappel est probablement le meilleur moment de cette soirée, avec Twenty-Seven Strangers, Courage et Nothing Arrived. Sur l'avant-dernier titre et pour la première fois, le public reprend discrètement les paroles en chœur. On a presque envie de dire « ouf, il était temps ». Un concert qui malheureusement ne restera pas gravé dans les mémoires. Malgré leur désir d'expérimenter, la simplicité est ce qui sied le mieux à Villagers.
setlist
    Sweet Saviour
    Again
    I Saw The Dead
    Love Came with All That It Brings
    Fool
    A Trick Of The Light
    Long Time Waiting
    Real Go-Getter
    Hold Me Down
    Memoir
    Hot Scary Summer
    Ada
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    Twenty-Seven Strangers
    Courage
    Nothing Arrived
photos du concert
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