ARTE Concert nous propose une bien belle soirée en ce dimanche soir à Paris pour son festival avec La Jungle ,ALA.NI et les incontournables Foals.

Le duo belge de
La Jungle a installé une scène au milieu de la Grande Salle, ce qui crée une atmosphère bien électrique mais réduit les espaces. On est ainsi compressé comme on peut l'être un matin sur la ligne 13 du métro. Mais cela importe peu tant on est emporté par la qualité musicale du groupe. Entre noise furieux et math-rock complexe, les deux compères délivrent un show d'une grande puissance.
L'alliage guitare/batterie fait des ravages. Le public est conquis. Un set parfait tout en maîtrise pour un groupe plus qu'intéressant.

Le foyer historique de la Gaîté Lyrique s'avère le cadre parfait pour le concert de
ALA.NI. La chanteuse londonienne nous offre un set entre soul, rap et musiques folkloriques que l'apport du violoncelle et de l'accordéon soulignent encore davantage. L'artiste britannique est tout sourire et se met le public dans la poche en deux temps, trois mouvements. Sensuelle au possible, sa voix fait des merveilles évoquant les plus grandes chanteuses noires de l'histoire, Billie Holliday en tête.
Elle s'amuse à improviser sur des poèmes écrits spécialement pour l'occasion par les spectateurs. Un exercice délicat mais dont elle se tire à merveille dans une langue qui faut-il le rappeler n'est pas la sienne. Un joli moment plein de charme.
Foals viennent ce soir présenter leur album à paraître quelques jours plus tard,
Everything Not Saved Will Be Lost - Part 2, mais le groupe ne semble pas être là pour sa promotion puisqu'il n'en jouera que deux morceaux :
The Runner et
Black Bull. Everything Not Saved Will Be Lost - Part 2
Le groupe délivre un Best Of couvrant l'ensemble de sa carrière.
On The Luna tiré de leur précédent disque ouvre les hostilités de la meilleure des manières avec ce titre funky et dansant à souhait. Idéal pour créer de suite une ambiance festive.

Le combo retourne ensuite aux origines avec
Olympic Airways, extrait de son premier album
Antitodes qui poursuit dans une veine dansante avant de délivrer le trio gagnant :
My Number, Mountain At My Gates et
Spanish Sahara font définitivement chavirer la salle qui n'en demandait pas tant. Quant à
The Runner, il met l'eau à la bouche par rapport à ce que sera le nouvel album.
La tension monte d'un cran avec
Inhaler avant que les deux derniers titres ne déboulent sur un déluge de guitares.
Black Bull, deuxième extrait de leur nouvel album montre le groupe dans son versant le plus rageur avant que
What Went Down ne conclue le set dans un fracas de guitares.
Un concert de grande classe qui montre pourquoi Foals est devenu au fil des années le groupe énorme qu'il est aujourd'hui. Certains succès se discutent. Le leur ne prête pas à discussion.