Annoncé à la surprise générale au début du mois, l'unique concert français de Hell Is For Heroes en 2006 n'en était pas moins attendu hier soir au Batofar de Paris. Une occasion inespérée de découvrir le futur troisième opus des anglais quelques mois avant sa sortie officielle chez Burning Heart Records.
La présence de deux premières parties locales, Second Class Citizen et Radius System, est rapidement éclipsée dès lors que le set de Hell Is For Heroes débute. Les premières notes de Kamichi résonnent dans la salle tandis que le public se lance dans quelques pogos top tendres pour être honnêtes. L'ambiance s'échauffe par la suite durant I Can Clim Moutains et Models For The Programme avant que le groupe ne se décide à dévoiler les inédits tant convoités. Les fans déçus lors de la sortie de Transmit/Disrupt sont rapidement rassurés tant la qualité des New Long, Twin Riff, Into The Blood et encore plus Disco, doté d'une ligne de basse ravageuse, est évidente. Le son de ces nouveaux titres est certes plus pop, mais la débauche d'énergie si caractéristique de Hell Is For Heroes, menés par un Justin Scholsberg en forme olympique, tantôt juché sur ses amplis, tantôt suspendu au plafond de la salle, est toujours aussi présente.
Les meilleurs moments de la soirée sont en toute logique les tubes tirés de The Neon Handshake, avec en tête de liste un Out Of Sight exceptionnel d'intensité, Night Vision et l'explosif You Drove Me To It... le tout conclu par la désormais classique reprise du Boys Don't Cry des Cure. Joué en ouverture du rappel, Folded Paper Figures relance la machine à pogo alors que Slow Song, ponctué par un envahissement de la scène fortement suggéré et encouragé par l'intenable Justin, ne laisse l'ensemble de la salle sourire aux lèvres.
Hell Is For Heroes demeure un groupe taillé pour la scène dont l'énergie déployée n'a d'égale que la qualité des compositions. Le prochain album du quintet devrait, à l'évidence, faire du bruit, beaucoup de bruit...