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Hell Is For Heroes

Lyon, Double Six Guitar Cafe - 15 mai 2007

Live-report par David

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Les soirées se suivent et se ressemblent sur Lyon au niveau de la qualité… mais pas forcément en terme d’affluence. Comme prévu, peu nombreux (à peine plus d’une centaine d’entrée payantes) sont les courageux(ses) à avoir fait le déplacement jusqu’au très mignon Double-Six Guitar Café de Vaise pour profiter de la première venue dans nos contrées lyonnaises des Hell Is For Heroes accompagnés pour l’occasion par pas moins de trois premières parties!
Si le sympathique premier groupe local (Eddys Slobber) ne nous laissera pas un souvenir impérissable, il faut avouer que, chacun dans leur style, les Messins de Columbus (power rock chanté en anglais, mélange d’influences metal 80’s avec quelques plans plus groovy à la Incubus) et les Lyonnais de Tanguero (chant en français, fougueux et percutants à souhait, bien dans la lignée de la tête d’affiche du soir!) ont fait plus que marquer des points en proposant des sets très carrés et particulièrement énergiques. Longue vie et bon courage à eux pour trouver des lieux et des dates ce qui ne doit pas forcément être évident quand on veut jouer en France du rock "enervé" de qualité.

Mais l’événement de la soirée consistait bien entendu à redécouvrir en live ces Hell Is For Heroes dont l’énergie, si prometteuse en 2003 (toutes celles et ceux les ayant vu enflammer la Plage des Eurockéennes de Belfort cette année-là ne me contrediront certainement pas!), aura eu quelque soucis (dont des problèmes de labels et un deuxième album fort peu soutenu) pour se frayer un chemin digne de ce nom sur la scène rock internationale.
Lorsque les cinq londoniens débarquent sur la scène minuscule du Double-Six, l’ambiance (très "feutrée"!) dans la salle n’est pas non plus vraiment à la hauteur de la réputation du combo mais qu’importe, le démarrage sur la nouvelle (en écoute sur leur myspace) et aérienne You’ve Got Hopes lance les débats d’une manière surprenante car tout en douceur.
Mais dès que résonne l’intro du meilleur morceau de l’album précédent (One Of Us), on retrouve avec plaisir tout ce qui nous avait plus chez ce jeune groupe britannique vraiment à part: une section rythmique imparable (joli clin d’œil vestimentaire du géant bassiste qui portait un Tshirt à l’effigie de leurs regrettés collègues et amis d’Oceansize), deux guitaristes incisifs aux accords tranchants et surtout, surtout un petit être habité, que dis-je, littéralement envoûté qui passe du soupir au hurlement avec une volonté quasi-mystique, je veux bien sûr parler du chanteur Justin Scholsberg. Même si la taille de la scène ne lui permettra pas de se "lâcher physiquement" comme il en a l’habitude, on sent réellement chez lui un don de soi intégral lorsqu’il chante en live et la prestation de son groupe est vraiment transcendée par son charisme et son implication.

Dès que résonnent les harmoniques d’intro d’I Can Climb Mountains, on se souvient également des multiples hymnes contenus dans cet album événement de 2003, The Neon Handshake. Ils sonneront tous aussi bien les uns que les autres et hormis les quelques chansons phares de Transmit Disrupt (Kamichi, Models For The Program ou encore la préférée des fans Folded Paper Figures) jouées ce soir, il faut admettre que les Hell Is For Heroes ont bien raison de resserrer leur set-list en priorité sur les morceaux de leur premier album, tant ceux-ci sont aussi excellents les uns que les autres (Few Against Many, Night Vision, Five Kids Go ou Slow Song quel régal!!).
Au rayon des nouveautés, la sortie très prochaine de leur troisième album (éponyme) devrait vraiment faire plaisir aux fans tant les nouveaux morceaux joués ce soir auront été un mélange parfait d’énergie et de mélodie (à l’image de l’impérial My Protector qui rentre dans la tête tel un rouleau-compresseur!). Lorsque les londoniens quittent la scène après 15 titres sur leur traditionnelle reprise méconnaissable du Boys Don’t Cry des Cure, le maigre public restant (dernier métro ou bus obligeant, pas mal de personnes n’auront pas profité de la fin du show!) est d’ores et déjà aux anges.
Mais, pour leur première date lyonnaise de leur carrière, les Hell Is For Heroes nous font alors l’immense plaisir de revenir pour deux titres: si LE single du groupe (le toujours imparable You Drove Me To It) est fort logiquement joué en premier, la très bonne soirée devient franchement orgasmique dès que résonnent les premières notes de l’immense Three Of Clubs, simplement l’une des toutes meilleures chansons du groupe.

Les quelques 70 personnes étant encore là pour le final ne manqueront pas d’acclamer une dernière fois ce groupe si attachant, après ce concert excellent et cette set-list de rêve pour tous fans des Hell Is For Heroes. On rêve alors en rentrant d’un succès enfin énorme pour leur troisième album à venir et d’une véritable tournée européenne en tant que tête d’affiche dans des salles plus grandes, devant toujours plus de monde… on en rêve pour eux … car ils le méritent, tout simplement.
setlist
    1. You’ve Got Hopes
    2. One Of Us
    3. I Can Climb Mountains
    4. My Protector
    5. Kamichi
    6. Models For The Program
    7. Five Kids Go
    8. Folded Paper Figures
    9. **New One**
    10. Night Vision
    11. Few Against Many
    12. Slow Song
    13. **New One**
    14. **New One**
    15. Boys Don’t Cry (The Cure cover)
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    16. You Drove Me To It
    17. Three Of Clubs
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