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Lily Allen

Paris, Cigale - 9 novembre 2006

Live-report par Bozan

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Arrivé à la Cigale à l'heure d'ouverture, première surprise : bizarrement pour une soirée de de Festival des Inrockuptibles, trés peu de queue et un concert qui n'est pas annoncé complet. Le théme de ce soir, c'est les filles, avec quatre groupes de filles a l'affiches. Keny Arkana, la rappeuse française, Giant Drag, la folkeuse US, Cirkus guidé par Neneh Cherry, et Lily Allen, la petite angaise qui monte dans les charts.

Le lieu est étrangement très vide quand arrive Keny Arkana. Soyons honnête, ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Du rap féminin engagé, qui n'a vraiment pas l'air mauvais, mais ca me parle pas, ca ne me touche aucunement, et je vais donc faire un tour en attendant que le temps passe.

Le public arrive petit à petit et à un rythme constant mais pas suffisament pour que la salle soit comble lors de l'arrivée Giant Drag. Giant Drag c'est un peu la surprise, une chanteuse folk qui assure, mais quand on connait pas, et qu'on n'est pas préparé, c'est vite lassant. Les morceaux se suivent, sans décoller, ça devient presque long. Et le concert se termine au bon moment. Sans avoir retourné le public mais en laissant planer un sentiment de « j'irai bien écouter ce que ca donne sur CD ».

Entre temps la salle s'est bien remplie et la chaleur commence à monter à l'intérieur. L'attente pour Cirkus est assez longue et les gens arrivent encore... Toujours fidéle à sa réputation le public parisien !
Arrivent enfin sur scene Cirkus où la famille est menée par Neneh Cherry... qui n'est d'ailleurs pas la tête d'affiche. Le public est attentif et le groupe déroule une musique trés intense, ambiancée, et qui évolue dans un unviers flottant.
La voix de Neneh Cherry est captivante et les arrangement instrumentaux font que toute la salle parvient à rentrer dans le concert. Tellement qu'au bout d'une bonne heure, personne n'a vu le temps passer. Un dernier morceaux avant de disparaître et tout le monde est bluffé par ce concert inattendu. On n'espérait peut-être pas vraiment que ce groupe nous ferait resentir de tels sentiments mais c'est un pari osé qu'a réussi Cirkus, bien que l'on se demande si, sans le nom de Neneh Cherry, cela aurai été pareil.

La salle est maintenant en sur-régime. Après avoir frolé le vide intersidéral, la Cigale se voit contrainte d'ouvrir « La Fourmi » (petit bar a l'étage), ce qui est trés rare, et signifie qu'il y'a trop de monde.

C'est donc dans une ambiance moite qu'arrive Lily Allen. A la base, en dehors de Cry, je n'aime pas vraiment sa musique. Ce concert était ainsi l'occasion de voir ce que la demoiselle est capable de proposer sur scène. Premièrement, son look est raté, pas vraiment une surprise, mais la troupe de musiciens l'accompagnant est excellente. On apercoit ainsi une vraie section rythmique, des choeurs, mais également des bons vieux claviers. On se dit « cache misère », et bien non, la petite anglaise chante vraiment bien, elle assure parfaitement sa partie vocale et n'a pas à rougir de sa présence scénique.
Malgré tout, le live prend un coté un peu reggae, et les chansons sont ralenties alors qu'elles auraient probablement gagné en impact si leur tempo avait été accéléré. Les titres s'enchaînent malgré tout, Cry se démarque et on en viendrait presque à penser qu'elle mérite peut-être certaines éloges.

Une soirée relativement moyenne au final, avec des découvertes peu convaincantes, une bonne dose d'émotion avec Cirkus et un passage hype sur Lily Allen. La féminité n'a rien gagné ce soir-là même s'il est souvent plaisant d'assister à des affiches éclectiques qui permettent en général de découvrir des perles insoupsonnées...