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James Blake

Paris, Olympia - 22 septembre 2023

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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En première partie de James Blake pour cette seconde date à l'Olympia de Paris, on assiste à un set électro de Actress.

Le producteur britannique a beau être très connu, pourtant on s'ennuie pas mal durant la demi-heure de son set. Alors certes un set électro à 20 heures, avant un concert, est un exercice toujours un peu difficile, mais celui d'Actress est un peu mou et sonne qui plus est daté. On croirait entendre une house circa 1999 dans un pseudo bar branché. Guère enthousiasmant.

James Blake est devenu depuis des années déjà une super star mondiale et un producteur de renom. En cette fin septembre il s'offre non pas un mais deux concerts à l'Olympia de Paris. Ce soir, le musicien démarre son concert dans une salle remplie à ras bord qui semble conquise d'avance. Il joue quasiment tous les titres de son tout récent Playing Robots Into Heaven, débutant d'ailleurs le concert par deux morceaux qui en sont extraits : Asking To Break et I Want To Know. Le public est conquis et pourtant on a un peu de mal pour notre part à entrer dans le concert. Et en fait nous n'y entrerons jamais vraiment...

Les titres mélancoliques au piano sont certes jolis, mélancoliques et romantiques, mais ils manquent d'âme. Quant aux morceaux purement électroniques, ils paraîssent un peu incongrus. Il y a bien sûr des exceptions et on apprécie la reprise que joue le musicien du The Limit To Your Love de Feist ou encore de Godspeed de Frank Ocean. Les vieux tubes Voyeur ou encore davantage Retrograde retrouvent pourtant cette âme qui manque à l'ensemble. Dix ans après leur création, ces titres gardent le même mystère et la même aura qui avaient alors permis à James Blake de devenir une énorme star. Love Me In Whatever Way a aussi beaucoup de charme avec cette voix au timbre si particulier de l'artiste.

Malgré ces très beaux moments, le concert ne décollera jamais vraiment. On trouve alors tout cela assez beau mais un peu vain. Il manque quelque chose, un souffle, une âme qui ne seront jamais ressentis, sauf peut-être sur Modern Soul qui conclut de bien belle manière la soirée avec un piano-voix épuré d'une rare élégance, mais il est déjà trop tard...
setlist
    Asking To Break
    I Want You to Know
    The Limit to Your Love (Feist cover)
    Life Round Here
    Big Hammer
    Loading
    Fall Back
    Fire The Editor
    Tell Me
    CMYK / Stop What You're Doing
    Love Me in Whatever Way
    Voyeur
    Retrograde
    Godspeed (Frank Ocean cover)
    If You Can Hear Me
    Playing Robots Into Heaven
    ---
    Modern Soul
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