Ignorés depuis plusieurs années en France en dépit des sorties successives des formidables See This Through And Leave et Kick Up The Fire And Let The Flames Break Loose, c’est pourtant grâce à la sortie récente de l’inégal Make This Your Own que The Cooper Temple Clause se voyaient offrir cette semaine la chance de se produire à nouveau en terre française, et plus précisément au Nouveau Casino. Un concert boudé par le grand public mais sur lequel les amateurs du quintet, bien que peu nombreux au final, se sont jetés les yeux fermés.
Un concert démarré tambour battant par un Head mis sur orbite sur un sample électronique, avant que Been Training Dogs ne lancent vraiment la soirée. Sur scène, le son de la formation est surpuissant, parfois trop à quelques rares occasions, mais le mur du son créé par les anglais est imparable… mais même si le groupe a beau répéter à plusieurs reprises son plaisir de se produire à nouveau à Paris, le début de set est quelque peu poussif. Les titres tirés du dernier album, à l’image de Connect, Damage ou encore Homo Sapiens peinent à convaincre le difficile public local.
Il faut en conséquence attendre l’explosion sonore qu’est AIM afin de pouvoir apprécier The Cooper Temple Clause à leur juste valeur. Mieux encore, la fin du set, clairement orientée sur les nombreux tubes du passé, est imparable. Les musiciens sont parfaitement à l’aise sur la petite scène du Nouveau Casino, et le public ne peut que se laisser aller à une douce folie lorsque Film Maker, un puissant Promises, Promises et Who Needs Enemies s’enchainent avant que le très apprécié Blind Pilots ne viennent achever une première fois le concert.
Le meilleur est pourtant à venir lors d’un rappel maitrisé de fort belle manière avec dans un premier temps l’inattendu Written Apology... mais c’est principalement le final dont rêvaient les plus passéistes qui se révèle comme le point culminant de la soirée. Let’s Kill Music et surtout Panzer Attack, enchainés sans le moindre temps mort, font monter la température de plusieurs degrés alors que le second se trouve proposé dans une version alternative mêlant électronique et instruments classiques dans un déluge sonore.
The Cooper Temple Clause ont donc fourni une nouvelle prestation de qualité dont les principaux défauts auront résidé dans le manque d’originalité des titres les plus récents et dans l’absence remarquée de Talking To A Brick Wall. Une valeur sûre de la scène britannique malgré tout !