Aujourd'hui, une chronique express pour vous dire comment était le concert de Heavy Lungs au Supersonic à Paris ! Bah c'était bien, allez salut à la prochaine ! Nan on déconne, qu'est-ce qu'on se marre ! Je devrais arrêter le café, vous trouvez que je devrais arrêter le café ? Sans doute, peut-être, qui sait, en tout cas il y avait la queue devant la salle mais on a réussi à rentrer. Le batteur arborrait un t-shirt de Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs (et je n'ai aucune idée de si j'ai mis trop ou pas assez de Pigs), et puis... ça a fini par jouer !
Deux premières chansons plus que bourrines et un peu sans intérêt depuis l'arrière de la foule, avant que All Gas No Brakes ne vienne enfin mettre du groove dans la sauce, et lance l'habituel pogo collé-serré du Supersonic en jauge pleine. Les zèbres les moins tenaces du troupeau repartent déjà en arrière, Angle Grinder nous fait mal à la tête, et ni subtilité ni musicalité ne seront sponsor d'une soirée qui voit pourtant les pointes de cheveux balancer de droite à gauche dans la fosse. On tiendra la prise de notes jusqu'à Plagiarism, en levant les yeux toutes les trois mesures parce que ça chante faux et mal, avant de craquer et de foncer dans la foule, pour s'oublier et enfin profiter d'un concert qui nous tape toujours plus fort sur les nerfs.
La débandade californienne de Stutter, le bourrinisme aigu de 2 Hot 2 Ride et Descend, la lourdeur industrielle de Sometimes People Just Explode, le trampoline Dancing Man, et le tube stoner (A Bit Of A) Birthday : tout cela s'enchaînera en pogos suivis d'autres pogos, voyant les musiciens descendre dans la foule, surfer dessus, et les gens se mettre des mandales avant de s'éclater les genoux contre la scène. Une fin en apothéose de bave et de sueur partagées, et pour une fois que je tiens ma promesse de faire court, ne ruinons pas cet instant et concluons directement !
Si vous allez voir Heavy Lungs, faites-le pour la baston, faites-le pour oublier que la vie c'est de la merde et que les gens sont tous des cons, faites-le pour remplacer ce sport que vous n'avez jamais le temps de faire, mais surtout, surtout, par pitié... ne le faites pas pour la musique, vous risqueriez d'être déçu !