Un groupe au sommet des charts depuis quelques semaines, un public jeune, looké et chauffé à blanc, une salle chaleureuse, des caméras à foison et toutes sortes d'objets lumineux et fluorescents : voilà à quoi ressemblait le premier concert en tête d'affiche de Klaxons au Trabendo de Paris. Si le phénomène vous semble inconnu, peut-être avez-vous passé les derniers mois dans un profond coma ou sur une planète éloignée de notre bonne vieille Terre. Une poignée de singles ultra-efficaces et un vrai-faux mouvement musical « nu rave » monté de toutes pièces ont pourtant fait du jeune quatuor le must see de ce début d'année avec l'album Myths Of The Near Future.
Il est ainsi près de 21h lorsque les anglais prennent place sur scène après la première partie désastreuse, répétitive et sans âme assurée par Twisted Charm. Pas de quoi chauffer une salle pourtant hystérique à la seule vue de ses nouvelles idoles du moment lorsque Jamie Reynolds lance avec fureur les premiers mots de The Bouncer. L'attitude du groupe atteste de récents progrès scéniques appréciables mais l'aspect visuel du show s'efface rapidement derrière de trop nombreux effets stroboscopiques dont la puissance rendrait épiléptique un aveugle.
Reste donc une multitude de titres ultra efficaces, joués parfois de manière brouillonne, mais dont les refrains repris en choeur demeurent imparables : Atlantis To Interzone, Golden Skans et même la bside Hall Of Records passent d'emblée pour des classiques. Le rythme est soutenu en dépit de légers problèmes techniques, et les pogoteurs et slammeurs assurent le spéctacle sans relache tandis que les Magick, Gravity's Rainbow ou It's Not Over Yet continuent de s'égrainer. La soirée se termine ainsi au bout de quarante cinq courtes minutes, sans le moindre rappel, sur un Four Horsement Of 2012 débridé et hâché par un envahissement général et apocalyptique de la scène.
De quoi satisfaire les amateurs du groupe, mais aussi apporter de l'eau au moulin des détracteurs de ces leaders de la génération du tout fluo.