Double affiche écossaise pour cette rentrée 2024 avec Hamish Hawk et Travis au Trianon de Paris.
Hamish Hawk a débuté sa carrière il y a dix ans déjà, sortant un album solo,
Aznavour, en 2014. Le musicien s'est ensuite adjoint les services d'un groupe pour l'accompagner lors de ses tournées et ensemble ils ont sorti trois disques, dont le dernier,
A Firmer Hand, est paru cet été. Assez connu en Ecosse (il a été nominé pour les awards du meilleur album écossais pour ses deux premiers disques) Hamish Hawk ne l'est pas encore chez nous mais cela pourrait changer grâce à sa performance du soir. Entre indie classique et post-punk énervé, l'écossais joue sur plusieurs registres et ceux-ci sont tout aussi intéressants les uns que les autres. Une première partie de grande qualité et une belle découverte.
Travis, qui ont sorti récemment un excellent nouvel album,
L.A. Times, débute leur concert par
Bus, magnifique titre extrait de celui-ci. La bande à Fran Healey nous offre ensuite un très bon
Driftwood et un
Alive qui montre que près de trente ans après leurs débuts Travis ont toujours le don pour écrire la parfaite pop-song.
Fran nous annonce ensuite que le groupe va jouer trois extraits de leur premier album, ce
Good Feeling qui les avait vus assurer la première partie d'un Oasis alors au sommet :
I Love You Anyways, Good Feeling et
Good Day To Die n'ont pas pris une ride et sonnent aussi bien en 2024 qu'en 1997.
Sing est repris en chœur par un public qui n'a pas oublié que ce titre avait été un carton à sa sortie en France, comme le souligne avec humour Fran en introduisant le morceau.
Raze The Bar, encore un titre du dernier album du quatuor, n'a pas le son classique de Travis, ce qui montre que les Ecossais sont capables de se réinventer et d'innover.
Gaslight en revanche l'a et ce single imparable s'avère un pur délice.
Naked In New York City, jouée en acoustique, est également pur ravissement. On termine en beauté par un autre classique du groupe,
Turn, extrait de ce merveilleux second album qu'est
The Man Who.
Travis reviennent et nous jouent un émouvant
Flowers In The Window acoustique qui voit tous les membres du groupe collés les uns aux autres. C'est peut-être cela le secret du combo : une complicité et une amitié forte qui perdurent depuis plus de vingt-cinq ans et que le succès n'a en rien changé.
La rerise de
Baby One More Time de Britney Spears prouve qu'un titre mainstream peut être une pépite pop, surtout lorsqu'elle est façonnée dans les mains d'un groupe comme Travis.
Selfish Jean est relancée après un petit contre-temps à la batterie qui fait bien rire le groupe et on termine bien évidemment avec l'incontournable
Why Does It Always Rain On Me? repris en chœur par un public extatique.
Un concert de toute beauté de la part d'un groupe qui maintient année après année le même degré d'excellence. Un seul petit regret : ne pas voir entendu un seul titre de
10 Songs, le précédent et magnifique album du groupe, dans la setlist.