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Tunng

Paris, Le Hasard Ludique - 12 mars 2025

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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En première partie de Tunng aujourd'hui, un concert magistral de Dana Gavanski nous est proposé.

La canadienne nous a déjà livré plusieurs disques de très grande qualité mais dans cette version épurée piano-voix ce qu'elle a à offrir est encore plus beau. Les compositions sont magnifiques et sa voix se révèle d'une beauté à couper le souffle. La salle est sous le charme, on entendrait une mouche voler. La musicienne réussit en plus l'exploit de captiver son auditoire avec des titres qui ne sont pas encore sortis (ils verront le jour bientôt en digital). Une performance rare dont on ressort ébloui.

Cela faisait huit ans que Tunng n'avaient plus joué à Paris. Une éternité, et c'est peut-être pourquoi l'atmosphère dans la salle est aussi cool et chaleureuse. Sam Genders et Mike Lindslay arrivent sur scène sourire aux lèvres. Le concert débute avec Bodies qui met d'emblée le Hasard Ludique dans une ambiance joyeuse et festive qui va perdurer durant tout le concert. Le groupe nous offre pour la première fois depuis vingt ans toute la face A de son premier album Mother's Daughter And Other Songs : Mother's Daughter, People Folk, Out The window With The Window, Beautiful And Light et Tale From Black. Ces titres n'ont pas pris une ride. Avec eux Tunng inventaient la folktronica et vingt ans plus tard le combo reste peut-être le groupe le plus intéressant à œuvrer dans le genre.

On enchaine avec les très beaux Everything Else et Deep Underneath, tirés de leur dernier album Love You All Over Again sorti il y a quelques mois. Si le groupe en joue plusieurs extraits, sa setlist se concentre sur les débuts car outre des titres du premier album, on a droit ce soir à de nombreux morceaux des disques suivants dont les fameux Jenny Again ou Hustle : Jenny Again est joué dans une magnifique version qui montre que Tunng sont quelque part les dignes héritiers de Simon and Garfunkel, alors que Hustle est l'un des « tubes » du groupe. Il rend la salle encore un peu plus hystérique. Le groupe tire sa révèrence avec le splendide Bullets un morceau d'une beauté incroyable qui, quinze ans après sa sortie, n'a pas pris une ride. Un titre magique qui ne peut que rendre heureux.

Le concert s'achève par le très folk Woodcat qui parachève un concert en tout point remarquable.