Après vingt ans de carrière, les Britanniques de Tuung restent toujours aussi inventifs. La preuve en est avec leur superbe nouvel album, Love You All Over Again, un disque qui réinvente la musique folk.
Avec cet album vous avez voulu retourner aux fondamentaux de votre premier, n'est-ce pas ?
Sam Genders : C'est notre huitième album, un disque qui arrive après vingt ans de carrière. Nous voulions effectivement revenir, avec cet opus, à nos basiques, celles qui mélangent folk et électro. Nous avons aussi voulu revenir à notre façon de faire des débuts avec des guitares acoustiques.
On vous a souvent classifiés comme un groupe de folktronica mais je trouve ce disque plus folk qu'électronique...
Mike Lindslay : C'est cool. C'est peut-être le disque le plus folk de notre carrière, avec le tout premier. Il y a plein d'influences folk dans ce disque. Nous ne sommes donc pas étonnés que tu dises cela...
J'ai l'impression que les éléments électroniques sont là surtout pour embellir l'aspect folk du disque...
Mike Lindslay : C'est possible. Merci en tout cas, c'est un compliment (rires). Peut-être que la production de cet album fait que les éléments électro apparaissent en arrière-plan...
Des critiques ont dit de vous que vous étiez le croisement entre Simon et Garfunkel et Kraftwerk. Vous partagez cette analyse ?
Mike Lindslay : Nous aimons Kraftwerk. Si tu fais de la musique entre folk et électronica, forcément tu trouveras des éléments qui font penser à eux. Pour la partie purement électro nous nous sentons malgré tout plus proches d'Aphex Twin que d'eux.
Votre précédent album est sorti il y a cinq ans. Celui-là a été long à produire à cause du COVID-19 et de vos projets parallèles au groupe ?
Mike Lindslay : Nous ne nous sommes pas vus durant deux ans. Nous avons peu tourné pour le disque précédent à cause de la pandémie. Chacun dans le groupe a eu des projets parallèles. Et puis nous nous sommes dit que vu que le groupe allait fêter ses vingt ans cette année nous nous devions de sortir un album. Ce disque a été très facile à faire, par ailleurs.
Le disque est comme une journée...
Mike Lindslay : Chaque disque devrait être comme ça. C'est un disque que nous avons réalisé rapidement. Il a été fait de façon organique.
Il y a deux morceaux instrumentaux dessus...
Mike Lindslay : Nous avons toujours mis un ou deux titres instrumentaux dans nos disques...
Dead Club, votre album précédent, parlait de la mort. Là, c'est beaucoup plus positif...
Sam Genders : C'est vrai. Les paroles expriment la joie de vivre. Nous parlons beaucoup de la nature et des éléments naturels, de la mer par exemple. Ce disque exprime la liberté d'une certaine façon. Nous avons toujours été dans cette recherche. Nous nous sentons de plus en plus connectés aux éléments organiques, loin de la vie moderne.
L'artwork de l'album est superbe...
Sam Genders : Merci. Nous avons sorti des choses différentes pour les vinyles et pour le CD. L'artwork est hyper important pour nous. Nous sommes d'une génération qui aimait les pochettes de disques avec tous les détails que tu pouvais trouver dessus.
Vous partez en tournée bientôt...
Sam Genders : Oui, en Europe et en Angleterre dès le mois de mars.
Vous jouerez au Hasard Ludique à Paris le 12 mars prochain...
Sam Genders : Tout à fait.
Vous avez toujours été soutenus par les médias français tout au long de votre carrière...
Sam Genders : Oui, et ça fait plaisir. Notre morceau Bullets est devenu très connu en France.
Avez-vous pensé à jouer votre premier album dans son intégralité pour célébrer son vingtième anniversaire ?
Mike Lindslay : « Nous en avons parlé ensemble. C'est une idée. Ce qui est sûr c'est que sur cette tournée nous jouerons plein de titres de ce disque.