Help She Can't Swim seraient-ils devenus en l'espace de quelques mois le groupe le plus poissard d'outre-manche ? Leurs dernières prestations parisiennes le laissent une fois encore à penser... après un concert dans l'ambiance très particulière et branchée du Showcase au printemps puis une seconde venue en juin dernier à la Maroquinerie à une heure avancée de la nuit, c'est à la Flêche d'Or, une vingtaine de minutes seulement après l'ouverture des portes, que la formation de Tom Denney se voyait lâchée en pâture au public ce jeudi soir. Tout cela pour un résultat, sans surprise, quelque peu mitigé...
L'accueil qui leur est réservé lors de leur arrivée sur scène est tout aussi discret que retenu. Si certains amateurs du quatuor ont fait le déplacement, les nombreux curieux venus dans le cadre de la résidence assurée par la formation belge de Sharko assistent les yeux écarquillés à une démonstration d'électro-punk noisy aux influences très teenage. Les quelques problèmes de retours ou de claviers rencontrés durant la courte demi-heure du concert semblent malheureusement priver les membres de la formation de leur envie et d'une partie de leur entrain, si bien qu'en dépit de la qualité des nombreux titres de l'album The Death Of Nightlife interprétés, l'ensemble manque clairement de puissance et de rythme pour véritablement convaincre.
Une fois encore, Box Of Delights, Never The Right Time For Us et l'efficace Hospital Drama se révèlent taillés pour la scène, et ce même si les compositions plus anciennes que sont Are You Feeling Fashionable? et un Fermez La Bouche trashy provoquent quelques remous dans une fosse très sage. L'absence des traditionnels Bunty Vs Beano et I Don't Need You est également compensée par la surprise que constitue l'inédit Heads Or Tails et sa mélodie pop accrocheuse, pour ce qui constituera à l'heure du bilan un point positif et apprécié à sa juste valeur.
Une prestation courte et intense, avec des hauts et quelques bas, mais globalement satisfaisante et porteuse d'espoirs. Help She Can't Swim en auront bien besoin pour échapper à l'anonymat qui les guette...