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Oceansize

Paris, Olympia - 6 mars 2008

Live-report par Fab

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Assurer la première partie d'un groupe dont l'univers artistique, musical ou visuel, est à mille lieues du votre n'est jamais une sinécure. Un adage dont Oceansize ont fait les frais cette semaine sur la scène de l'Olympia face au public adolescent venu soutenir massivement les finlandais d'Apocalyptica, figure de proue du metal classique depuis plus de dix ans et la sortie de Plays Metallica By Four Cellos.

En l'espace de quarante cinq minutes passées sur scène, Mike Vennart et ses quatre camarades ont malgré tout délivré une prestation de haute volée, fidèle à leur réputation de fins techniciens. Jouissant de conditions que l'on n'hésitera pas à qualifier d'idéales dans la superbe salle de l'Olympia, avec une acoustique parfaite et un light show sobre mais efficace, les mancuniens ont ainsi interprété une sélection de six titres extraits de leurs trois albums, tout en mettant l'accent majoritairement sur les rythmiques lourdes et violentes. En guise de mise en bouche, un Catalyst sublime, puissant comme à l'accoutumée, et maîtrisé de belle manière de bout en bout. L'accueil du public est malgré tout glacial avec des applaudissements polis mais vite dissipés, et un désintérêt grandissant minute après minute de la part de l'assistance. Probablement échaudé par la mauvaise expérience vécue la veille au Luxembourg, Mike Vennart tente vainement de jouer avec le public, écorchant volontairement le nom d'Apocalyptica dans l'espoir de provoquer une quelconque réaction... vainement.

Le groupe ne s'en laisse heureusement pas compter et poursuit son set avec application et violence via l'inattendu One Out Of None, avant d'offrir un quelques minutes de répit sur Trail Of Fire et son introduction au piano puis de faire à nouveau grimper l'intensité sonore en démarrant Unfamiliar tambour battant. Sans être un des temps forts de leur dernier album en date, Frames, celui-ci se révèle suffisamment accessible pour provoquer un regain d'intérêt auprès des plus curieux du public, avant que le groupe ne fasse à nouveau parler sa rage avec A Homage To A Shame. Le temps pour Mike Vennart de venir une nouvelle fois titiller l'orgueil des fans, avant que le superbe Ornament/The Last Wrongs n'achève cette prestation sérieuse et de grande qualité sur une bonne note.

Frustrant de par sa durée et l'accueil indigne réservé au groupe par le public, ce concert n'aura été qu'une simple mise en bouche en attendant le retour d'Oceansize à Paris le 22 avril pour une date au Trabendo d'ores et déjà très attendue !