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Brett Anderson

Paris, Maroquinerie - 25 octobre 2008

Live-report par Delphine

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Hier soir, dans la salle parisienne de la Maroquinerie, il s’est passé quelque chose d’assez exceptionnel, quelque chose qui forçait au respect, au silence, presque au recueillement. Lorsque Brett Anderson, on ne peut plus élégant, classe et fier, foule la scène et entame les premières notes au piano, accompagné de sa violoncelliste, du somptueux A Different Place, c’est un calme quasi religieux qui s’installe. Pas un regard pour le public venu nombreux, à peine quelques sourires volés, il enchaîne alors plusieurs morceaux de son remarquable album, Wilderness - The Empress, Chinese Whispers et Blessed - tant et si bien qu’on n’ose applaudir entre les titres qui forment finalement une seule et même chanson. Sa voix n’a pas changé, l’audience paraît subjuguée.

Emmanuelle Seigner le rejoint alors pour Back to you et c’est un Brett Anderson ravi et émerveillé qui apparaît : les quelques faussetés de la divine Emmanuelle font de ce duo un moment plus que touchant. Après cet aparté, Brett, maintenant à la guitare, joue quelques titres de son premier essai solo, dont Love Is Dead, Song For My Father et To The winter. Sa voix est parfois tout au bord de la cassure, on voit qu’il s’investit sans compter, il mérite une petite pause d’une dizaine de minutes.

Le dandy revient alors, pour le plus grand bonheur des fans de Suede, raviver les mémoires avec Europe Is Our Playground, les tubesques Wild Ones ou Saturday Night : la salle reprend en chœur ces titres phares de la période Britpop des anglais, on en a des frissons. Brett Anderson, plus que souriant et ému, fait tout pour charmer son public en reprenant The Power en français s’il vous plaît, et ça marche. Tout comme sur Les Mots Simples, chanté de nouveau avec Emmanuelle Seigner.

Après presque deux heures de concert acoustique, Brett Anderson remercie l’audience d’être venue si nombreuse, de lui avoir réservé un tel accueil et propose non sans humour de l’accompagner sur l’ultime morceau de la soirée, Trash, un des plus efficaces singles de Suede : c’est avec plaisir que l’on se plie à son désir, que l’on chante et tape des mains. La Maroquinerie tout entière se laisse aller, heureuse d’avoir retrouvé cette figure des années Britpop, songwriter talentueux, à ne surtout pas oublier.
setlist
    A Different Place
    The Empress
    Chinese Whispers
    Blessed
    Back To You
    Love Is Dead
    Song For My Father
    Clowns
    Funeral Mantra
    P. Marius
    To The Winter
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    Europe Is Our Playground
    Living Dead
    Pantomime Horse
    Still Life
    Les Mots Simples
    Wild Ones
    Saturday Night
    The Power
    He’s Gone
    2 Of Us
    Asphalt World
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    So Young
    Trash
photos du concert
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