logo SOV

Dirty Pretty Things

Paris, Bataclan - 25 novembre 2008

Live-report par Chloé Thomas

Bookmark and Share
Dernier concert officiel pour les Dirty Pretty Things avant leur séparation. Le groupe de Carl Barat, sans doute plus fidèle héritier des Libertines que son double ennemi Babyshambles, fait dont un dernier tour de piste sur la scène du Bataclan à Paris. Or, la déception s'annonce grande pour un public venu faire un dernier adieu aux quatre garçons dans le vent.

Pendant une heure, les tubes s'enchaînent mécaniquement, jamais réinterprétés, de Doctors And Dealers à Last Of The Small Town Playboys. Certes, la salle suit, puisque le rythme est là – surtout grâce au batteur déchaîné qui soude le groupe à lui tout seul comme un gourou pop. Quand Carl tombe la veste, les minettes crient. Mais l'impression désagréable demeure, qu'ils sont tous caricaturaux jusqu'à la sueur. On cherche en vain la différence de ton avec les gentils Tatianas de la première partie (de ces bébés à Manoeuvre qui nagent dans le cliché dandy et même s'y noient en faisant glouglouglou) : oui, ils sont un peu meilleurs à la guitare, mais on ne voit pas plus ce qu'ils font hors des surboums lycéennes. Quelques bonnes surprises cependant : Chinese Dogs, métamorphosé grâce à des chœurs dans l'harmonie, pour une couleur plus sombre, plus folk aussi – moins attendue. Après Deadwood, c'est fini; le batteur salue la foule, applaudit après son bon solo en plein milieu de Plastic Hearts. Pour le reste, on n'a vu que des petits cons poseurs.

Le groupe semble insensible aux rappels du public qui trépigne, et on croit, un moment, que c'est sur cette note pas reluisante que va se terminer la soirée. Mais non : ils reviennent après de longues minutes, et en guise de rappel, nous gratifient d'un deuxième concert où enfin ils se rappellent que c'est le moment de jouer, parce que c'est la dernière fois.

C'est d'abord Carl Barat en solo avec sa guitare, pour Truth Begins (et c'est vrai que ça commence, là) – un prologue avant l'entrée en scène du rock'n'roll qu'on attendait désespérément depuis le début de la soirée. C'est une trompette qui lance Bang Bang You're Dead, le public est chauffé à blanc, les musiciens sont tous à moitié nus; pour You Fucking Love It, l'un d'eux se jette dans le public, la sécurité s'est presque laissée débordée par les quelques gamins qui envahissent la scène. Et les voilà qui repartent, après avoir démontré qu'ils en avaient dans le ventre; les techniciens commencent à ranger la scène.

Sauf qu'ils n'ont pas encore envie d'en finir, et tant pis si la playlist prévue est bien finie. Deuxième rappel, Carl en session accoustique, les briquets s'élèvent, puis une reprise de Nirvana complètement inespérée, l'émotion est là. On termine sur un I Get Along dense et âpre. Puis ils s'en vont vraiment, balançant la moitié de leurs instruments dans la foule, tandis que l'on nous passe les Doors à la sortie : This is the end...
setlist
    Wondering
    Holly Go Lightly
    Buzzards and Crows
    Doctors and Dealers
    Bloodthirsty Bastards
    Kix
    Come Closer
    The Enemy
    Hippy Son
    Chinese Dogs
    The Gentry Cove
    Plastic Hearts
    Last of the Small Town Playboys
    Gin & Milk
    Deadwood
    --------
    Truth Begins
    B.U.R.M.A.
    Bang Bang You're Dead
    You Fucking Love It
    --------
    France
    In Bloom
    I Get Along
photos du concert
Du même artiste