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Dirty Pretty Things

Paris, Triptyque - 18 octobre 2005

Live-report par Raph

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Tryptique, Paris. 19 Octobre 2005. 1h12. Une date à marquer d’une pierre blanche pour tous les fans français des Libertines, car ce soir, c’est certain, le groupe qui dérange a réalisé un come-back détonant, et ce quelque soit sa dénomination.

D’ailleurs, Carl Barat n’avance pas caché, assénant d’entrée un "Can’t Stand Me Now" mid-tempo acoustique absolument somptueux, porté par une foule bouillonnante, avant d’enfoncer définitivement le clou. "Time For Heroes" selon la même recette. L’audience, chauffée à blanc une heure durant au son des Bloc Party, Von Bondies et autres hyperies usuelles, reprend en chœur dans un immense désordre ambulant…Magnifique !

C’est ensuite au complet que les Dirty Pretty Things continuèrent leur visite du répertoire libertinien. Quelques classiques ("Boys In The Band", "Death On The Stairs", "I Get Along" pour finir) et des b-sides de fort bon goût ("France", "Plan A") furent au programme, toutes interprétées à la perfection… Une petite semaine de répétitions, une petite semaine de tournées, et le groupe est déjà bien rôdé, laissant beaucoup de place et de liberté à chacun de ses membres. On notera que c'est tout de même plus facile quand les 3/4 du groupe partage la scène depuis plusieurs années, mais, ce jour là, l’esprit y était, plus que jamais, sur scène comme dans la salle.

Vous l’avez compris, ce serait mentir que de dire qu’on était là essentiellement pour découvrir ce que Carl et ses amis allaient nous proposer de nouveau, mais la curiosité était tout de même grande, car une bonne partie du processus créatif des Libertines a foutu le camp en route… Et les premiers morceaux proposés ne furent qu’à moitié convaincants. "Dead Wood" et "The Enemy" ne sont pas de mauvais titres en soi, mais le manque de mélodie est assez évident, et le fantôme de Pete plana un instant, pas bien longtemps cependant…

Car le meilleur fut gardé pour la fin, et ce sont sur des rythmes beaucoup plus martelés, « à la mode d’aujourd’hui », que le groupe allait affirmer son identité propre. "You Fucking Love It" porte bien son nom, et cet enchaînement "Gin & Milk" – "Bang Bang" aura marqué les esprits par son intensité. Suffisant pour nous rassurer, car le plaisir éprouvé (et transpiré !!!!) fut immense à chaque instant. Contrat rempli haut la main, et bien plus encore, pour ce premier concert parisien des Dirty Pretty Things, qui pourraient bien vite rendre jaloux Pete Doherty, toujours occupé à biberonner ses Babyshambles.
setlist
    Can't Stand Me Now
    Time For Heroes
    France
    Dead Wood
    The Enemy
    Death On The Stairs
    Pirates
    Plan A
    You Fucking Love It
    Boys In The Band
    Gin & Milk
    Bang Bang
    I Get Along
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