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Metronomy

Paris, Trabendo - 2 avril 2009

Live-report par Laurie

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Survolté comme un dancefloor et festif comme un samedi soir (la putasserie en moins), le concert de Metronomy était à la hauteur des espérances et à remis le score à égalité. Cette fois-ci il se pourrait bien que les synthés l'emportent...

A 20h, c'est un Trabendo chargé qui attend la venue du trio anglais, sur les airs disco de Jupiter. Le binôme, tout en paillettes, veste en jeans et clavier bandoulière, explore ses galaxies vintage sous l'approbation générale. Leur son, mélange de Chromatics, Minitel Rose et Daft Punk sert de parfaite introduction à l'éléctronica savoureuse de Metronomy qui promet de jouer live son excellent second album Nights Out. Si les années 2000 sont le retour du rock à guitare, elles sont résolument celui du post punk synthétique, le revival de la pop de Devo, Gang of Four ou Talking Heads. Un bidouillage aussi bordélique que calculé qui place la musique en tant qu'expérience et redécouverte perpétuelle des sons. Car ne l'oublions pas, Metronomy est emmené par un remixeur, un trifouilleur fabuleux qui compte bien ce soir transcender ses propres compositions. Il reste environ une demi-heure avant l'arrivée des britanniques sur scène tandis qu'au bar, c'est la bousculade. Le temps a raison des deux malheureux serveurs débordés qui, à 20h30 n'auront pas la possibilité de satisfaire tous les assoiffés...

Les lumières se sont éteintes et la foule jubile. Surprise et bonheur, le concert démarre sous les distorsions de Holiday et son cynisme Kraftwerkien. A ce moment précis, chacun sait que le groupe va envoyer un son très méchant, sur-samplé et magistral. Joseph Mount et ses deux comparses, habillés en noir, ont la beauté insouciante de trois geeks amusants qui tenteraient de draguer un ordi. Équipés d'une petite lampe ronde, accroché à leur t-shirt, ils ponctuent leur prestation de mimes chaotiques, de mimiques burlesques qui rendent leur prestation électronique communicative. Bien placé en début de setlist, le titre Heartbraker booste les plus coincés, transporte le Trabendo à Brighton à coups de basse omniprésente et de quelques notes de melodica bramées par Oscar Cash. Bien que le leader eut introduit quelques bons titres issu du premier album, des chansons tell que My Heart Rate Rapid ou l'excellent A Thing For Me, accompagné par les entrechats de 4 danseuses, rencontre l'approbation générale.

Ce soir, entre chanter les textes de Nights Out ou rire sur les private jokes de Joseph Mount, le public a tranché, certes dans un anglais peu académique, mais dans une spontanéité provoquée par la fraîcheur de Metronomy.