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Dinosaur Pile-Up

Paris, Maroquinerie - 16 avril 2009

Live-report par Fab

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Rarement un groupe aura aussi bien porté son nom que Dinosaur Pile-Up : primitif, brutal et fortement inspiré par le grunge ayant sévi il y a maintenant plus d'une décennie, le trio effectuait cette semaine ses débuts sur les scènes françaises dans le cadre de l'Inrocks Indie Club. En point culminant de cette courte tournée, comme la tradition le veut, une prestation dans la salle de la Maroquinerie qui, à défaut de réellement conquérir le public, aura débouché quelques paires d'oreilles...

Une affiche hétéroclite partagée avec les deux françaises d'Andromakers, les américains de Violens ainsi que les écossais de Camera Obscura en fin de soirée. Avec leur musique électronique légère et planante, les premières nommées parviennent à arracher quelques sourires à une assistance encore modeste. La faute à un manque d'assurance évident gâchant quelque peu des capacités de composition évidentes et un potentiel certain. La transition avec Dinosaur Pile-Up n'en est plus que radicale, le groupe misant d'emblée sur un son surpuissant et une débauche d'énergie sans commune mesure.
D'abord en retrait, le public, largement incité par le trio à prendre ses aises, s'installe aux abords de la scène alors que les premières notes du single My Rock'n' Roll se font entendre. Pour beaucoup la surprise est de taille, les riffs de guitare puissants de Matt Bigland et la basse non moins imposante de Tom Dornrod se révélant vite les éléments de base du rouleau-compresseur auditif que le groupe se plaît à jouer sans temps mort ni moment de répit.
Si l'exercice de style est tout autant assuré qu'assumé, le manque de subtilité et de diversité de la plupart des compositions du groupe constitue un certain handicap. En dehors de l'excellent Traynor et d'un All Around The World au tempo plus mesuré, un désagréable sentiment de répétitivité se fait vite ressentir tout au long de la courte prestation d'une trentaine de minutes, empêchant au final ainsi Dinosaur Pile-Up de pouvoir prétendre à un statut autre que celui d'un bon défouloir ponctuel.

Dans la foulée de ce déluge de décibels, la prestation de Violens sera quant à elle plus marquante et même prometteuse, les différents univers traversés par le groupe, du folk à la new wave en passant par quelques embardées post-punk ayant été suffisants pour nous convaincre du talent du quartet New-Yorkais mené conjointement par les vocalistes Iddo Arad et Jorge Elbrecht. Une soirée conclue par Camera Obscura dans une salle ralliée à leur cause, mais ceci est une autre histoire…
setlist
    My Rock'n Roll
    Billy
    Summer
    Opposite Attract
    Traynor
    Mamma
    Steve
    All Around The World
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