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Noisettes

Paris, Boule Noire - 23 avril 2009

Live-report par Fab

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Jusqu'à ces derniers mois, la modeste renommée de Noisettes avait principalement été construire sur des prestations live détonantes au cours desquelles les trois londoniens déployaient une énergie dévastatrice sans retenue... Mais à l'heure de passer le cap du « toujours très difficile second album », c'est un groupe plus mature et désormais sûr de son fait que le public parisien a pu voir évoluer cette semaine sur la scène de la Boule Noire. C'est une certitude désormais, ces trois-là seront l'une des révélations, pour ne pas dire attractions, de l'année à venir.

Assurée par le duo The Rodeo mené à la guitare par la vocaliste Dorothée (ex-Hopper), la première partie du soir ne se révèle pas plus mémorable qu'insupportable. Une courte demi-heure de chansonnettes folk mêlant xylophone, ukulele, tuyau et autres percussions accompagnent ainsi l'arrivée progressive du public, la salle se trouvant alors copieusement remplie lorsque vient le tour des Noisettes.
Il est 21h lorsque les anglais font leur arrivée. A la formule guitare / basse / batterie des débuts du groupe succède ainsi une formation plus complète renforcée par la présence ponctuelle d'un bassiste mais aussi de deux choristes chargées d'apporter une profondeur vocale nouvelle aux compositions.

Malgré cette évolution numérique, le véritable atout de Noisettes demeure bel et bien toujours le même : Shingai Shoniwa. Affublée d'un débardeur et d'un court short à paillettes, la jeune anglaise éblouit le public tant visuellement que vocalement dès son entrée sur scène pour une introduction légère et acoustique de Wild Young Hearts. Les comparaisons avec Kate Bush ou Diana Ross, maintes fois entendues, sont alors pleinement justifiées, ce même spectacle vocal étant reproduit sans la moindre fausse note tout long de la soirée. Bien que plus en retrait sur les titres extraits de leur second album, Dan Smith et Jamie Morrison, respectivement placés à la guitare et la batterie, ne perdent pas une occasion de se démener comme de beaux diables, notamment sur les des compositions plus punk à l'image de IWE, Don't Give Up, Scratch Your Name ou encore The Count Of Monte Christo.
Dotées de mélodies plus développées et offrant une place prédominante à Shingai, les chansons de l'album Wild Young Hearts dévoilées lors du concert, sans doute encore trop fraîches dans les esprits, ne provoquent pas ce soir la réaction attendue du public, quand bien même la réception offertes à celles-ci se révèle plus chaleureuse au fil des minutes. En effet, après un somptueux Atticus interprété par la londonienne sur la table de mixage au milieu du public, le groupe accélère le rythme en proposant plusieurs singles potentiels et notamment un Saturday Night dansant et entraînant à souhait pour lequel l’apport des deux choristes s’avère déterminant tandis que la vocaliste, intenable, chante suspendue au plafond de la salle. Une fin de concert débridée et conclue lors du rappel par une reprise rageuse du Children Of The Revolution de T. Rex.

Avec un second album de grande qualité et une meneuse d’hommes tout aussi épatante vocalement que scéniquement parlant, les Noisettes n’ont pas fini de faire parler d’eux en 2009 !
setlist
    Wild Young Hearts
    Don't Give Up
    Don't Upset The Rythm
    24 Hours
    IWE
    Scratch Your Name
    Atticus
    So Complicated
    Beat Of My Heart
    The Count Of Monte Christo
    Every Now And Then
    Never Forget You
    Saturday Night
    --------
    Sister Rosetta
    Children Of The Revolution
photos du concert
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