logo SOV

Coldplay

Paris, Parc des Princes - 7 septembre 2009

Live-report par Laurie

Bookmark and Share
Lundi, la bande de Chris Martin a donné Le concert que tout le monde attendait à coups d'hymnes pop parfaits, de confettis et feu d'artifice, confirmant ainsi son statut de patron des stades.

L'arrivée au bastion du Paris Saint-Germain se fait sous les chants de Bat For Lashes. La voix de Natasha Khan se perd dans les couloirs du stade, se cogne contre les vendeurs de bières, et les piliers en béton. Vu de loin, Bat For Lashes est un ovni, véritablement, perdu dans un tel lieu. Après une course folle, on a juste le temps de sortir la tête dehors pour tomber nez à nez avec un écran géant qui diffuse la tenue pailletée de la chanteuse, histoire de rajouter une touche mystique à l'événement.

Nous sommes dans un stade. Lieu de toutes les folies et de tous les délires. L'attente est patiente jusqu'à la seconde première partie, les Flaming Lips. Le plus surprenant est donc à venir... Le groupe ne faillit pas à sa réputation : Wayne Coyne débarque dans sa bulle, roule sur le public aux côtés de danseurs-sautilleurs, vêtu de peaux de gentilles bêtes. Tout est dit. Set psychédélique, achevé sur Do You Realize et un flot de ballons géants jaunes, déversés sur le public.

Conquis, éberlué ou dubitatif, le public de Coldplay remplit le stade massivement et commence à frétiller dans l'attente de son programme familiale. Toutes les générations sont réunies, tous les styles, dans une ambiance chaleureuse ponctuée d'une ola.
Le Parc des Princes sursaute à 21h30 lorsque les lumières s'éteignent. Coldplay décide d'entamer son concert avec les titres les plus connus et respectables de son répertoire. Violet Hill prend la manche, le pas emboîté par Clocks et In My Place et son refrain hurlé par le public. Ce qu'on aurait pris volontiers pour un rappel, de la même façon qu'à Bercy la fois dernière, Yellow, enchaîne juste après. Instant parfait : osmose, stade plein à craquer, chanson beuglée par la fosse, Chris Martin parvient à définir en trois minutes le job de rock star...

Moment le plus pénible, Coldplay rejoint comme à son habitude une avancée de scène pour une partie de son répertoire version techno, dont on se serait passé volontiers. God Put A Smile Upon Your Face est passé à la moulinette et dégueule sans transition aucune, sur une session acoustique, embrayée aussitôt sur The Hardest Part de l'album X&Y. Heureusement, cette petite agonie de quelques minutes sera bien vite oubliée avec un Viva La Vida repris par toutes les ménagères, bras en l'air et hululements hystériques à faire pâlir un hooligan du Havre. Coldplay enchaîne ensuite un tour de piste pour rejoindre le fond du stade, provoquant une marée humaine parmi la fosse. Contrairement à son pendant électronique, la partie acoustique a une belle gueule avec, subjectivement, leur plus belle chanson, Green Eyes, et un Billie Jean en hommage à qui l'on sait, repris par la foule. Evidemment Chris a voulu jouer avec le public, demandant à chacun d'allumer son portable et de faire une ola...
Profitant de l'hystérie collective pour rejoindre la scène en courant sur la bande son de Viva La Vida, le groupe attaque son final avec l'excellent Politik martelé au piano et Lovers In Japan sous des images de cerisiers. Fin du jeu.

Petite éclipse de deux minutes du groupe, le temps de se faire désirer et se dire qu'il est tout de même fantastique d'avoir le nom de son groupe scandé par plusieurs milliers de personnes et voici que Coldplay rejaillit avec The Scientist, notamment, pour conclure sa performance et son show à la U2.
En quittant le bunker, des images et des sons ressurgissent et particulièrement ce souvenir lointain où un jeune freluquet sorti de nulle part, courait au petit matin sur une plage en chantant Yellow... Il est désormais bien loin.
setlist
    Life in Technicolor
    Violet Hill
    Clocks
    In My Place
    Yellow
    Glass Of Water
    Cemeteries Of London
    42
    Fix You
    Strawberry Swing
    God Put A Smile Upon Your Face
    Talk
    The Hardest Part
    Postcards From Far Away
    Viva la Vida
    Lost!
    Green Eyes
    Death Will Never Conquer
    Billie Jean (cover version)
    Viva la Vida (interlude)
    -----
    Politik
    Lovers In Japan
    Death And All His Friends
    -----
    The Scientist
    Life In Technicolor
    The Escapist
photos du concert
Du même artiste