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Supergrass

Evreux, Le Rock Dans Tous Ses Etats - 26 juin 2004

Live-report par Fab

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Toujours très apprécié des fans de bonne musique, le festival du Rock dans tous ses Etats, organisés tous les ans à Evreux, proposait pour sa seconde journée une affiche des plus prometteuses avec notamment Ben Kweller, Supergrass et The Rapture.

C'est aux canadiens de Broken Social Scene, accompagnés pour l'occasion par Feist sur certains titres, qu'incombait d'ouvrir la journée du samedi. Même si personne ne semblait franchement venu pour eux, ce groupe à géométrie variable sembla enchanter la petite assistance déjà placée devant la grande scène, notamment grâce à un final à 8 rendu très intéressant par la présence de 5 guitares et de deux voix féminines.

La journée se poursuivant 45 minutes plus tard sur la petite scène avec la présence de Sharon Jones, chanteuse jazz accompagnée par tout un ensemble de musiciens. A réserver aux fans...

Les choses sérieuses commençaient aux alentours de 17h avec l'arrivée sur la grande scène du petit Ben Kweller. Très attendu par beaucoup de personnes, le jeune homme venait présenter On My Way, son nouvel album, 24h après avoir offert une prestation très réussie à la Maroquinerie de Paris.
Accompagné d'un second guitariste, d'un batteur et d'un bassiste au bras plâtré, les 45 minutes de concert offertes ont su fédérer le public présent, bien que la setlist ait été composée en majorité de titres de Sha Sha. Mention spéciale à In Other Words, toujours aussi splendide.

Feist prenait donc le relais aux alentours de 18h, bien que beaucoup de personnes aient préféré rester devant la grande scène pour attendre la prestation de Supergrass. Sans être spécialement intéressante, la prestation de la canadienne sembla plutôt honnête.

Vint ensuite le tour de Supergrass, premier groupe de la journée à vraiment être capable de secouer le public et faire partir les premiers pogos et slams. Affublé d'une splendide chemise très typée vacances et d'un chapeau à l'image de celui de son frère, Gaz semblait très heureux d'être là et ne manquait pas de le faire savoir dès les premiers morceaux.
Le groupe étant prévu assez tôt dans la journée, leur set ne devait pas dépasser les 50 minutes et la setlist habituelle se voyait amputée de bons nombres de leurs classiques tels Seen The Light, Mansize Rooster ou encore Mary, le groupe offrant toutefois au public le très attendu Alright. Comme la veille à Paris, le quatuor quittait la scène au bout de quelques titres afin d'offrir un mini set acoustique composé de Caught By The Fuzz et Late In The Day.
Une fois de plus, le groupe aura su communiquer sa bonne humeur et sa joie de vivre, les titres les plus appréciés ayant bizarrement été Grace et, chose plus surprenante encore, Strange Ones. Un des grands moments de la journée.

On pourra rapidement passer sur le retour de Daniel Darc dont la musique devenue ringarde avec le temps aura ennuyé bon nombre de festivaliers. Les plus nostalgiques y auront sans doute trouvé un intérêt, les autres auront préféré profiter de son set pour aller manger. Quant à Sanseverino, et bien que de nombreuses personnes l'annonçaient fièrement hier, il semble bien difficle d'admettre que l'on puisse faire le déplacement uniquement pour son ennuyante chanson française.

La plus grosse surprise de la journée, et sans aucun doute possible la meilleure prestation, est finalement venue de la petite scène avec The Rapture, cette même scène semblant bien petite pour ceux qui auront réussi à drainer une forte audience malgré leur musique si particulière.
A l'heure où les magazines ne jurent que par Franz Ferdinand, The Rapture se sont imposés hier comme les vrais rois du rock dansant, leur mêlange de rock garage et d'électronique étant une franche réussite. On pourra retenir notamment les excellents Heaven et Love Is All, ainsi que le final débridé offert sur House Of Jealous Lovers.
Alors qu'une bonne moitié du public migrait vers la grande scène en attente d'Alain Bashung, le groupe offrait aux fans un rappel inattendu des plus réussis avec Echoes. Epoustouflant.

Comme tous les ans, le festival a su réunir un plateau très convaincant, mêlant groupes français et étrangers pour le plus grand bonheur de tous. A l'an prochain !