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Chew Lips

Paris, Flèche d'Or - 21 mars 2011

Live-report par Aurélie Tournois

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Un an après la sortie de leur premier album Unicorn, les trois Londoniens de Chew Lips reviennent à Paris le temps d’un concert. Des trois groupes prévus en première partie ce soir-là, deux seulement assureront le live, après l’annulation de Liquid Architecture.

C’est un public clairsemé qui se tient devant Splash Macadam. Certainement en raison de l’horaire (20h30), car les Marseillais sont sacrément doués. Le trio classique guitare/basse/batterie s’approprie vite la scène. L’ivresse du live semble avoir gagné le jeune bassiste chevelu, qui finit le show de trente minutes en mimant un cassage de guitare à la Kurt Cobain.
Un quart d’heure plus tard, ce sont deux roux et un blond qui investissent la scène de la Flèche d’Or. Le matériel est minimaliste : des percussions, une guitare, des effets de voix. Les Anglais de Beaty Heart, en transe, déballent leur musique expérimentale, tribale et surtout extrêmement cathartique. Le mélange d’électro et de trip-hop est tantôt plaintif, tantôt rageur, et semble bouleverser un public agréablement surpris par un son aussi frais et innovant.

A 22h15, place à Chew Lips, accompagnés pour le live d'une batterie. Tigs, la chanteuse tout droit sortie des années 90s, est vêtue d’un chemisier délavé ouvert sur une brassière noire, et d’un short en jean à taille haute. Dès le premier titre, New One, elle remue sa chevelure blonde et hirsute sans cesser de danser. Ses deux acolytes James Watkins et un nouvel arrivant prénommé August, remplaçant de Will Sanderson, s’affairent aux claviers et à la basse, tandis qu’entre chaque titre, Tigs remercie le public par un « thank you » minaudé.
Après entre autres Solo et Play Together, la chanteuse annonce « something old », alors que débute déjà dans nos oreilles la mélodie de Slick. Irrévérencieuse et sauvage, la blonde s’agite devant les néons qui forment le nom du groupe, au fond de la scène, comme dans un vieux clip de Kylie Minogue.
Les trois londoniens déversent généreusement leur électro-pop-dance, avec le nouveau titre Eagle, devant un public timide, qui n’ose pas chanter, ni beaucoup danser. Karen retentit ensuite dans la Flèche d’Or, où il fait déjà très chaud, comme le fait remarquer la chanteuse. Au moment de jouer le titre phare de Kitsuné, Salt Air, Tigs prévient : « If you know it, for fuck sake sing along ! ».
En guise d’au revoir, la blonde jette un « I love you » satisfait. Les musiciens quittent la scène, puis la regagnent pour un court rappel. Tigs, après avoir salué à nouveau l’assemblée d’un « Hi again ! », enlève sa veste, en confirmant qu’il fait toujours aussi chaud : « I’m sweating like a rapist… Do you know the expression? ».

Le concert se clôt sur Gold Key et le nouveau titre 123, sur lesquels le public osera enfin accompagner la chanteuse en clamant « 1..2..3..4..5..6.. ».
Dénichés par Kitsuné, les membres de Chew Lips, qui apportent un revival dance à un 21ème siècle à la tendance vintage, semblent avoir un bel avenir devant eux.
setlist
    New One
    Solo
    Rocks
    Play Together
    Lupo
    Slick
    Eagle
    Karen
    Do You Chew
    Pelican
    Salt Air
    Card Tricks
    ---
    Gold Key
    123
photos du concert
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