Entre chapeaux à l'effigie de la « Black And Tan » et chants irlandais, c’est donc le jour de la Saint-Patrick que Glasvegas ont choisi pour leur retour sur la scène parisienne du Nouveau Casino. Précédés par une réputation à la hauteur de la qualité de leur premier album éponyme, les quatre membres du groupe ont livré en ce jeudi soir une prestation énergique et sensuelle que n’aurait pas renié le Dave Gahan des années quatre-vingt.
C’est vers 20h50, alors que les
It's A Bird, It's A Plane ont déjà quitté la scène, que nous nous frayons un passage au travers de la petite foule de connaisseurs et de fans venus des quatre coins d’Europe découvrir les titres du nouvel album et se délecter des anciens. Un petit groupe d'Italiens côtoient des Anglais, tout ça dans une ambiance franchement conviviale de fans qui ont tout vu. A 21 heures, montent sur scène les frères Allan, James et Rab, respectivement au chant et à la guitare, chacun ayant ses petites caractéristiques reconnaissables. Pour Rab, vernis à ongles, et pour pour James, lunettes noires, marcel blanc, cheveux gominés et un micro au cable illuminé pour parachever le tout. Paul Donoghue à la basse et la nouvelle batteuse Jonna Löfgren assurent quant à eux une rythmique carrée, efficace et entrainante.

C'est avec
The World Is Yours que le concert débute. Mais c'est surtout sur
It's My Own Cheating Heart That Makes Me Cry, reconnue instinctivement par le public qui en reprend en chœur le refrain, que les choses prennent une tournure définitivement rock. Les titres du premier album,
Polmont On My mind,
Geraldine et
Go Square Go sont tous reçus avec un plaisir non contenu et il faut bien reconnaître aux Ecossais la capacité à terrasser des publics pas forcément fervents grâce, mais pas seulement, au charisme quasi-christique de James. Insérées dans une setlist regroupant la majeure partie des titres du premier album ainsi qu'une version très sombre de
Be My Baby des Ronettes, deux chansons du nouvel album,
Shine Like Stars et le single
Euphoria, Take My Hand.

Trois petits titres pendant le rappel et puis s'en vont. C'est avec
Daddy's Gone, repris par le public, que le groupe conclut une soirée fort agréable et définitivement rock n' roll. Tout cela laisse supposer le meilleur à la veille de la sortie de
EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\.