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Adele

Paris, Cigale - 4 avril 2011

Live-report par Claire

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La Cigale affichait complet hier soir pour le concert d'Adele. Il faut dire que l'Anglaise, qui passait par Paris dans le cadre de sa tournée européenne, venait promouvoir son dernier album et prouver sur scène qu'elle est bien l'une des héritières de la longue dynastie soul anglaise.

Vers 20h, alors que les derniers retardataires se pressent pour trouver une petite place dans la salle, Michael Kiwanuka entame son set. Alternant folk et soul dans une ambiance club jazzy, le Londonien réussit une bien jolie performance et reçoit visiblement les faveurs du public. Une première partie de choix pour Adele et un musicien à suivre.

Vers 20h50, je me décide à passer côté balcon et me trouve une petite place juste au dessus de la scène, le public s'étendant d'un bout à l'autre des coursives et s'agrippant tant bien que mal aux fauteuils pour arriver à discerner la chanteuse. Lorsque les lumières s'éteignent, l'anglaise à l'allure de lady arrive dans une robe noire, avec son éternelle coupe de cheveux « beehive » et son eyeliner sixties, accompagnée de deux choristes et de ses musiciens. Chaudement applaudie, la demoiselle entame un set de dix-sept chansons, qui passera en revue la quasi intégralité de ses deux albums.
Contrairement à ce que 21 pouvait laisser penser, Adele, si elle n'est pas une bête de scène façon Mick Jagger au féminin, reste une fille éminemment joyeuse et boute-en-train, jouant avec le public. Avec un grain de voix à faire se damner les meilleurs chanteuses blues et à arracher des larmes aux plus robustes des hommes, il en faut moins pour être conquis .

Entamant son set sur Hometown Glory , l'Anglaise joue pour un public, studieux et émerveillé, des titres qui font tous figure de singles. Entre le très sombre Don't You Remember en passant par Turning Tables, le récent Set Fire To The Rain ou le dansant Rumour Has It pour lequel elle demandera au public de ne pas hésiter à se remuer, Adele sait jouer des ses atouts vocaux et de sa capacité inégalable à incarner chacune de ces chansons, des mimiques du visage jusqu'à ses mains, qui expriment toute la sensualité et la rigueur qu'impose la soul.
Mélangeant titres gais à d'autres pour lesquels elle s'accompagne à la guitare acoustique - un jack arraché sera prétexte à présenter son roadie et à encourager la foule à lui proposer des blagues pour combler le vide - Adele fait penser à la fille que Jacques Brel aurait eu avec Tina Turner. C'est finalement sur Rolling In The Deep qu'Adele quitte la scène, après avoir livré à ses fans une prestation historique.

Quand les lumières se rallument, le public ne semblent pas croire que le concert est fini et continue d'applaudir pendant une dizaine de minutes. Adele, ce soir, aura sans nul doute gagné sa place au panthéon du blues et de la soul.
setlist
    Hometown Glory
    I'll Be Waiting
    Don't You Remember
    Turning Tables
    Set Fire To The Rain
    Daydreamer
    If It Hadn't Been For Love
    My Same
    Take It All
    Rumour Has It
    Right As Rain
    One And Only
    Love Song
    Chasing Pavements
    Make You Feel My Love
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    Someone Like You
    Rolling In The Deep
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