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Factory Floor
Dutch Uncles

Paris, La Gaîté Lyrique - 7 avril 2011

Live-report par Fab

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Pour la deuxième soirée de son édition 2011, le Festival Super! Mon Amour accueillait deux groupes britanniques aux cotés de Baths et Dan Deacon en ce jeudi 8 avril sur la scène de la Gaîté Lyrique : Dutch Uncles et Factory Floor. Dans des registres radicalement différents, tous deux ont su convaincre de belle manière.

Pour Dutch Uncles, la mission semble pourtant impossible à 19h30. A l'horaire prévu, tout au plus une petite vingtaine de personnes a pris place dans la salle principale du nouveau lieu culturel du troisième arrondissement de la capitale. Le concert est ainsi retardé et ne débute qu'une vingtaine de minutes plus tard face à un public encore épars. Jeunes et appliqués, les cinq musiciens ne tardent pas à faire valoir leur talent pour l'écriture de mélodies pop entêtantes alors que Duncan Wallis, intenable au chant avec des gesticulations dignes d'Alan Donohoe (The Rakes), se charge de faire le spectacle tout en jouant de sa voix aux intonations étonnantes.
Mieux encore, lorsque le frontman s'installe enfin au piano pour accompagner les guitares de ses comparses, l'atmosphère devient plus dansante et apporte aux composition du groupe le rythme et l'énergie dont manquent parfois cruellement leurs enregistrements studio. Une impression confirmée lors d'une fin de set relevée par l'excellent Doppelganger et les applaudissements d'une salle convaincue. De quoi attendre leur second effort studio, Cadenza, avec une certaine impatience en vue de sa sortie chez Memphis Industries.

 

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Avant que les trois londoniens de Factory Floor ne soient appelés à se produire, c'est Will Wiesenfeld, aka Baths, que la salle désormais à moitié remplie accueille pour une quarantaine de minutes d'expérimentations sonores et électroniques. Un set d'electronica complexe et parfois confus mais convaincant de l'avis du plus grand nombre, notamment durant les deux derniers titres présentés.
A 21h20, les lumières ne sont pas encore éteintes que Gabriel Gurnsey, Nic Colk et Dominic Butler ont déjà pris place et lancent leur prestation. Debout derrière ses machines, bière à la main, Dom Butler fait office de maître de cérémonie tandis que Nic Colk a saisi sa guitare dont les cordes seront tour à tour frottées à l'aide d'un archet ou percutées par un baguette durant le set. A la batterie, Gabriel Gurnsey, procède aux derniers réglages alors qu'une vague électronique se fait déjà entendre avant d'adjoindre aux chansons une rythmique impeccable.
Durant plus de trois quarts d'heure, le trio va mettre à rude épreuve les oreilles et yeux de l'assemblée. Parfois répétitives, souvent enivrantes, leurs compositions puisent tout autant leur inspiration dans le post-punk que la cold wave, le tout mâtiné de sonorités industrielles distillées sans retenue alors que les éclairages dynamiques, pour ne pas dire stroboscopiques, rendent l'atmosphère plus oppressante encore. Le chant, somme toute secondaire et sans véritable intérêt, est assuré en alternance par Nic Colk et Dominic Butler et n'est que prétexte à prolonger plus longtemps encore certains titres. On retiendra au final un épique R E A L L O V E capable d'animer les premiers rangs d'un public peu réactif tout au long de cette prestation à la hauteur de nos attentes.

 

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Si Dan Deacon restera au final comme la principale attraction de la soirée pour le public, Dutch Uncles et plus encore Factory Floor auront constitué de bien belles satisfactions.
setlist
    DUTCH UNCLES
    Dressage
    Orval
    Fragrant
    Cadenza
    OCDUC
    Face In
    The Ink
    Doppelganger

    FACTORY FLOOR
    Non disponible
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