Enfin le coup gagnant pour Love Ends Disaster!. Après trois efforts fort assaisonnés par la rédaction de
SoV, le quintet de Nottingham relève le niveau sur ce
Suzanne/Dinosaur plus constant et maîtrisé, pop et équilibré, sans pour autant avoir perdu de sa morgue et son énergie.
Construite autour d'une ligne mélodique régulière,
Suzanne ne s'accorde que peu de répit. À la manière des premières compositions de Muse (
Muscle Museum et consorts), le refrain de la chanson ne fait qu'accentuer la mélodie de la guitare et son couplet, la rendre plus intense encore, l'imposer simplement comme une évidence. Ajoutées à cela une rythmique impétueuse et des notes au piano indomptables,
Suzanne a dû être la muse du groupe pour se voir dédier un titre aussi réussi.
Elton John, en revanche, ne semble pas être d'une grande inspiration. Hommage au Sir de la pop britannique,
Dinosaur est, forcément, plus pop que
Suzanne, mais aussi beaucoup moins intéressante. Malgré quelques écarts furtifs vers un rock menaçant et impulsif, la b-side se veut peu engageante et ce ne sont pas ses choeurs risibles qui parviendront à se mettre les fans du groupe, ni même ceux d'Elton John, dans la poche.
Délaissant le post rock cacophonique de leurs précédentes compositions, Love Ends Disaster! parviennent avec ce single à approfondir leur style et extirper de leurs terres crades et dispersées une pépite rock incontestable. Ça se finit donc plutôt bien pour eux – pour le moment ...