Chronique Single/EP
Date de sortie : 28.02.2005
Label :Denial Records
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 29 mai 2005
Love end disasters est composé de cinq garçons venus de Nottingham et qui malgré un rythme de tournée conséquent, et une passion à peine voilée pour la science fiction, a trouvé le temps d’enregistré son premier vrai EP. Gentiment bordélique et cacophonique avec une guitare qui part vite dans les larsens, leur musique ne manque pas d’idées. La partie rythmique sage et ferme guide les chansons et tempère les envolées mélodiques pour éviter le hors piste.
Bien qu’enregistré après deux CD démo, Stories for the dislocated révèle encore deux faiblesses du groupe. La première porte sur la production : la voix manque de puissance et le son d’une signature propre. La deuxième faiblesse de Love Ends Disaster est de ne pas avoir encore décidé à quel saint se vouer.
Le fantôme de Placebo traîne sur les épaules du guitariste, celui des Pixies sur celles du bassite. Sur Little Lost Causes, c’est vers Radiohead que se tourne le chant. A ces références irréprochables vient s’ajouter une parenté manifeste et mystérieuse avec Bloc Party, notamment sur Sendai dont les guitares qui partent dans tous les sens rappellent leurs morceaux les plus déjantés. Il doit y avoir une histoire de copinage avec les nouveaux héros du NME car Denial Records qui produit Love Ends Disaster n’a que trois références à son actif, dont un titre inédit de Bloc Party. Pas étonnant que ces derniers défendent LED!.
De vraies idées musicales et des bons copains, si LED! trouve le « son » il aura tout ce qu’il faut pour réussir. Ce EP sera alors peut être un collector mais dans deux ans, mais pas avant. En attendant, j’aimerais bien les voir sur scène.