Chronique Single/EP
Date de sortie : 29.05.2006
Label :Denial Records
Rédigé par
Jimprofit, le 23 juin 2006
Pour son second EP, Love Ends Disaster, dont le patronyme a déjà quelques vagues consonances rétro, nous propose quatre titres hétéroclites, relativement difficiles d’accès, eu égard aux options musicales choisies par le groupe.
En effet, Cut Your Hair, l’introduction du EP, développe un son dichotomique, psychotique sur fond de mélodie à la fois stoner et électrogothique. La multiplication des instruments, ainsi que le manque criant d’unité entre eux (on a parfois le sentiment que chaque musicien joue seul, dans son coin, sans se soucier des autres), confèrent une impression d’éparpillement au morceau, même si les intonations du chanteur oscillent entre Rozz Williams, Joy Division et Elvis Presley, avec une petite touche rockabilly détonnante.
Cette sensation de chaos permanent, souvent très désagréable, se confirme avec les trois morceaux suivants, lesquels offrent des tempos différents empreints d’uen nostalgie poignante du rock anglais des années quatre-vingts, que renforce une production dépassée, notamment dans The Russian Greats.
Si Love Ends Disaster développe malgré tout une musique originale, qui tranche indubitablement avec les productions du moment, et si, par ailleurs, leur son très hétérogène fait voler en éclats les notions de genre musical, Faster, Faster… n’en est pas moins un EP ennuyeux, poussiéreux et raté.