Dark Captain

Il est toujours peu aisé de se démarquer lorsque l’on évoque. Il est d’autant plus difficile aujourd’hui de ne pas être assimilé, être comparé. Surtout en musique, où les formules originales se comptent désormais sur les doigts de quelques mains débrouillardes. Les mélodies et arrangements de Dark Captain Light Captain sont loin d’être avant-gardiste, gardons nous en. Mais à l’écoute de ce premier EP Circles, comment pouvoir faire la moue lorsque le jeune groupe Londonien nous fait tant plaisir ?

Entre un Kings Of Convenience étoffé et un Zero 7 décarcassé, les titres Circles et Robot Command Center parviennent à un fol équilibre entre rythme et légèreté. Dark Captain Light Captain ne connaît que peu d’interdits, bravant les barrières physiques et émotionnelles du genre, parfois sans succès, parfois avec une brillante audace. Les Londoniens parviennent à amalgamer douceur et candeur, fascination et communion. Circles évoque, provoque par une délicatesse infinie une synergie d’émotions, pour aboutir à une magnifique sensation de béatitude. Tandis que Walls côtoie Elliott Smith, sur les nuages et contre le vent, les anges s’adonnent à une belle danse inspirée et fusionnelle.

Déjà encensé par les radios outre-manche, comment pourrions-nous possiblement ne pas embrayer la marche et se lancer à cœur ouvert dans ce Circles ? Dark Captain Light Captain connaît la réponse à cette question depuis longtemps, depuis le début. Dès les premières minutes, nous étions conquis. Dès les premières écoutes, nous étions à leur merci.